mercredi 10 avril 2013

La cathédrale russe de Nice demeure le bien inaliénable de la Russie


CIV.3 LG
COUR DE CASSATION
______________________
Audience publique du 10 avril 2013
Rejet
M. TERRIER, président
Arrêt no 406 FS-P+B
Pourvoi no G 11-21.947
R É P U B L I Q U E F R A N Ç A I S E
_________________________
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
_________________________
LA COUR DE CASSATION, TROISIÈME CHAMBRE CIVILE,
a rendu l'arrêt suivant :
Statuant sur le pourvoi formé par l'Association cultuelle
orthodoxe russe de Nice, représentée par son vice-président en exercice,
M. Obolensky, domicilié en cette qualité audit siège, Eglise orthodoxe russe,
6 rue Longchamp, 06000 Nice,
contre l'arrêt rendu le 19 mai 2011 par la cour d'appel d'Aix-en-Provence
(1re chambre B), dans le litige l'opposant à l’Etat de la Fédération de Russie,
représentée par M. Alexandre Orlov, ambassadeur en exercice en France,
domicilié en cette qualité 79 rue de Grenelle, 75007 Paris,
défenderesse à la cassation ;
La demanderesse invoque, à l'appui de son pourvoi, les six
moyens de cassation annexés au présent arrêt ;
Vu la communication faite au procureur général ;
2 406
A l’audience publique du 6 novembre 2012, ont été entendus
la SCP Fabiani et Luc-Thaler, avocat de l’Association cultuelle orthodoxe
russe de Nice, la SCP Lesourd, avocat de l’Etat de la Fédération de Russie,
en leur plaidoirie, et M. Charpenel, premier avocat général, l’affaire étant
renvoyée à l’audience publique du 15 janvier 2013 puis du 26 février 2013 ;
LA COUR, composée conformément à l'article R. 431-5 du
code de l'organisation judiciaire, en l'audience publique du 26 février 2013,
où étaient présents : M. Terrier, président et rapporteur, Mmes Fossaert,
Feydeau, Masson-Daum, MM. Echappé, Parneix, Mmes Andrich, Salvat,
M. Roche, conseillers, Mmes Proust, Pic, Meano, Collomp, conseillers
référendaires, M. Charpenel, premier avocat général, M. Dupont, greffier de
chambre ;
Sur le rapport de M. Terrier, président, les observations de la
SCP Fabiani et Luc-Thaler, avocat de l'Association cultuelle orthodoxe russe
de Nice, de la SCP Lesourd et la SCP Nicolaÿ, de Lanouvelle et Hannotin,
avocats de l’Etat de la Fédération de Russie, l'avis de M. Charpenel, premier
avocat général, et après en avoir délibéré conformément à la loi ;
Attendu, selon l’arrêt attaqué (Aix-en-Provence, 19 mai 2011),
que le tsar Alexandre II a acquis, le 9 novembre 1865, un terrain sis à Nice ;
qu’un immeuble, devenu la cathédrale Saint-Nicolas, a été édifié sur ce
terrain de 1903 à 1912 ; qu’aux termes d’un oukase du 20 décembre 1908,
le tsar Nicolas II a ordonné qu’ “à l’avenir, (son) cabinet soit considéré
comme le véritable propriétaire (de cet) immeuble et figure seul à ce titre
dans tous les actes publics ou privés” ; que suivant acte authentique du
9 janvier 1909, le consul de Russie en France, agissant au nom et comme
mandataire du ministre de la Cour impériale de Russie, a donné ce terrain
avec toutes ses constructions à bail emphytéotique à l’association diocésaine
de Saint-Petersbourg ; que la Fédération de Russie (la Fédération) a agi
contre l’Association cultuelle orthodoxe russe de Nice (l’association),
occupante des lieux depuis 1925, pour que soit constatée sa qualité de
propriétaire du terrain, de la cathédrale et de son contenu ;
Sur le premier moyen, après avis donné aux parties
conformément à l’article 1015 du code de procédure civile :
Attendu que l’association fait grief à l’arrêt de rejeter la fin de
non recevoir opposée à l’action de la Fédération, alors, selon le moyen :
1o/ que l’accord franco-russe du 27 mai 1997 prévoit que la
Partie russe ne peut entreprendre à l’encontre de la Partie française
"d’actions sur la base de créances financières et réelles de quelque nature
que ce soit apparues antérieurement au 9 mai 1945" ; qu’en énonçant, pour
rejeter la fin de non-recevoir soulevée par l’association à l’encontre de
3 406
l’action en restitution des biens immobiliers litigieux engagée par la
Fédération à son encontre, que cette action, qui « ne pouvait être exercée
qu’à l’issue du bail, ou à l’approche de son terme, en tout cas pas avant le
9 mai 1945, s’agissant d’un bail emphytéotique expirant le
31 décembre 2007 », « ne peut être concernée par cet accord du
27 mai 1997 qui ne vise que les actions relatives aux créances financières
et réelles apparues avant le 9 mai 1945 », la cour d’appel, qui, pour apprécier
l’application de l’accord franco-russe du 27 mai 1997 relatif au "règlement
définitif des créances réciproques entre la France et la Russie antérieures au
9 mai 1945", s’est placée à la date d’exercice de l’action en restitution et non
à la date d’apparition et donc de naissance de la créance de restitution
justifiant cette action, a violé ledit accord ;
2o/ que les obligations contractuelles, fussent-elles de
restitution, prennent naissance au jour de la conclusion du contrat et non au
jour de leur exécution ; qu’en énonçant, pour exclure l’application de l’accord
franco-russe du 27 mai 1997 à la créance de restitution de la Fédération,
que cette créance « ne pouvait être exercée qu’à l’issue du bail, ou à
l’approche de son terme, en tout cas pas avant le 9 mai 1945, s’agissant d’un
bail emphytéotique expirant le 31 décembre 2007 », alors que la créance de
restitution était nécessairement née à la date du contrat de bail
emphytéotique, le 9 janvier 1909, soit antérieurement au 9 mai 1945, la cour
d’appel a violé l’article 1101 du code civil ;
3o/ que les obligations contractuelles, fussent-elles de
restitution, prennent naissance au jour de la conclusion du contrat et non au
jour de leur exécution ; qu’à tout le moins, en se bornant à tenir compte de
la date d’exercice ou d’exigibilité de la créance de restitution de la Fédération
pour apprécier l’application de l’accord franco-russe du 27 mai 1997 à cette
créance, sans rechercher à quelle date cette créance de restitution était née,
donnée qui seule permettait de déterminer si ledit Accord était applicable à
cette dernière, la cour d’appel a privé sa décision de toute base légale au
regard de l’article 1101 du ode civil ;
4o/ que l’accord franco-russe du 27 mai 1997 prévoit que la
partie russe ne peut entreprendre à l’encontre de la partie française
"d’actions sur la base de créances financières et réelles de quelque nature
que ce soit apparues antérieurement au 9 mai 1945", y compris "les
revendications relatives à tous les actifs situés en France qui appartenaient
au gouvernement de l’Empire de Russie puis à l’ensemble des
gouvernements qui lui ont succédé" ; que l’association soulignait dans ses
écritures que, au regard des termes de l’accord du 27 mai 1997, l’Etat russe
avait renoncé à toutes revendications portant sur des droits de créance ou
de propriété immobilière nés avant le 9 mai 1945, et que son action en
revendication était engagée sur le fondement d’un droit de propriété dont il
4 406
prétendait être titulaire dès avant 1945, à la suite de l’achat du terrain
d’emprise de la Cathédrale Saint-Nicolas à M. Bermond par le tsar
Alexandre II ; qu’en excluant l’application de l’accord de 1997 à l’action de la
Fédération au motif que cette action « ne pouvait être exercée qu’à l’issue
du bail, ou à l’approche de son terme, en tout cas pas avant le 9 mai 1945,
s’agissant d’un bail emphytéotique expirant le 31 décembre 2007 », alors
qu’elle reconnaissait par ailleurs expressément à la Fédération la qualité de
propriétaire des immeubles litigieux au moins dès 1909, date de conclusion
du bail emphytéotique, donc bien avant la date du 9 mai 1945, la cour
d’appel n’a pas tiré les conséquences légales de ses propres constatations
en violation de l’accord franco-russe du 27 mai 1997 ;
5o/ qu’est irrecevable toute prétention émise par une personne
dépourvue du droit d’agir ; que, en vertu de l’accord franco-russe du
27 mai 1997, la Fédération a expressément et définitivement renoncé à son
droit d’agir au titre de toute créance financière ou réelle antérieure au
9 mai 1945, de quelque nature qu’elle soit, justifiant le cas échéant l’exercice
d’une revendication sur des actifs situés en France ; qu’en déclarant
recevable l’action en restitution des biens immobiliers litigieux formée par la
Fédération en raison de l’inapplicabilité de l’accord bilatéral du 27 mai 1997
à cette action, au motif que cette action « ne pouvait être exercée qu’à l’issue
du bail, ou à l’approche de son terme, en tout cas pas avant le 9 mai 1945,
s’agissant d’un bail emphytéotique expirant le 31 décembre 2007 », alors que
le droit justifiant l’action de la Fédération, qu’il s’agisse d’un droit de créance
contractuel de restitution qui était nécessairement né à la date de conclusion
du contrat de bail de 1909 ou d’un titre de propriété immobilière dont l’arrêt
constate qu’il est au moins aussi ancien que ledit bail, était fatalement
lui-même né antérieurement au 9 mai 1945, la cour d’appel, qui a reconnu
à la Fédération un droit d’agir dont elle ne disposait assurément plus, a violé
les articles 32 et 122 du code de procédure civile ;
6o/ que les juges doivent motiver leur décision sans procéder
par voie de simple affirmation générale ; qu’à supposer qu’en énonçant que
l’action de la Fédération « ne peut en tout état de cause être concernée par
cet accord du 27 mai 1997 qui ne vise que les actions relatives aux créances
financières et réelles apparues avant le 9 mai 1945 », la cour d’appel ait
rejeté la fin de non-recevoir soulevée par l’association pour d’autres motifs
que la considération selon laquelle cette action, qui selon l’arrêt ne pouvait
être exercée qu’à l’issue du bail emphytéotique, à savoir après le
31 décembre 2007, était postérieure au 9 mai 1945, par exemple en raison
de l’absence d’effet direct de l’accord à l’égard des justiciables ou en raison
du fait que l’action engagée par la Fédération ne serait pas une créance
financière ou réelle au sens du texte, la cour d’appel, qui aurait ainsi statué
par voie de simple affirmation générale et non circonstanciée, aurait en tout
état de cause violé l’article 455 du code de procédure civile ;
5 406
Mais attendu qu’il résulte tant de son objet que des termes de
ses stipulations que l’accord du 27 mai 1997 conclu entre le gouvernement
de la République française et le gouvernement de la Fédération de Russie
sur le règlement définitif des créances réciproques financières et réelles
apparues antérieurement au 9 mai 1945, a entendu apurer un contentieux
financier entre ces deux Etats, le règlement des litiges liés aux créances
entre les particuliers et chacun de ces Etats demeurant exclusivement de la
compétence nationale ; qu’il s’ensuit que l’association ne peut utilement
invoquer, au soutien de sa fin de non-recevoir, un moyen tiré des
dispositions de l’article V dudit accord ;
Que par ce motif de pur droit substitué à ceux critiqués, l’arrêt
se trouve légalement justifié ;
Sur les deuxième et troisième moyens, réunis, ci-après
annexés :
Attendu qu’ayant relevé que par oukase du 20 décembre 1908,
le tsar Nicolas II avait ordonné de considérer le terrain litigieux comme étant
la propriété de son cabinet, que le bail emphytéotique du 9 janvier 1909,
signé au nom du bailleur par le consul de Russie à Nice agissant comme
mandataire d’un ministre de la Cour impériale de Russie, mentionnait qu’il
portait sur un terrain appartenant “à la Cour impériale de Russie”, que l’Etat
de la Fédération de Russie a finalement succédé à l’Empire russe, la
continuité juridique étant admise par l’Etat de la Fédération de Russie et par
la République française, la cour d’appel, qui en a déduit, par une
interprétation souveraine, exclusive de dénaturation, que l’ambiguïté de ces
deux actes rendait nécessaire, que le bien litigieux était devenu la propriété
de la Cour impériale de Russie à la date du bail puis celle de la Fédération,
a pu, par ces seuls motifs et sans être tenue de répondre à des moyens que
ses constatations rendaient inopérants, rejeter la fin de non-recevoir tirée du
défaut de qualité de la Fédération et déclarer celle-ci propriétaire et bailleur
emphytéotique du bien ;
D’où il suit que le moyen n’est pas fondé ;
Sur le quatrième moyen, ci-après annexé :
Attendu qu’ayant relevé, d’une part, qu’aux termes de l’acte
“d’attribution” du 12 avril 1927, l’association était venue aux droits de
l’emphytéote et, d’autre part, qu’il existait une continuité juridique entre
l’Empire de Russie et la Fédération, la cour d’appel, qui n’était pas tenue de
répondre à des moyens ou d’effectuer des recherches que ses constatations
6 406
rendaient inopérants, a pu en déduire que la Fédération était fondée, en sa
qualité de bailleresse, à reprendre les biens à l’expiration du bail ;
D’où il suit que le moyen n’est pas fondé ;
Sur le cinquième moyen, ci-après annexé :
Attendu qu’ayant relevé qu’au cours de la procédure devant le
président du tribunal civil de la Seine en 1925, l’association n’avait pas
prétendu que le bail emphytéotique n’existait plus, qu’elle avait affirmé
alternativement avoir la détention, la possession ou la jouissance de la
cathédrale, et retenu souverainement que la position exprimée par
l’association devant cette juridiction n’était pas révélatrice d’une intention
claire et non équivoque de se comporter en propriétaire de la cathédrale et
que l’acte du 12 avril 1927 entre l’administration religieuse des églises
orthodoxes d’Europe occidentale et l’association n’avait pu avoir pour effet
de transférer à celle-ci la propriété des biens litigieux, la cour, qui en a déduit
que la possession de ces biens par l’association était entachée d’équivoque
et que celle-ci ne pouvait se prévaloir d’une interversion de son titre, a, par
ces seuls motifs, légalement justifié sa décision de ce chef ;
Sur le sixième moyen, ci-après annexé :
Attendu, d’une part, qu’ayant retenu souverainement que
l’association n’avait pas accompli sur la partie du terrain non désignée dans
le bail emphytéotique d’actes de possession autres que ceux, entachés
d’équivoque, accomplis sur l’autre partie et que ces deux parties du terrain
avaient été acquises par l’empereur de Russie en 1865, la cour d’appel a pu
en déduire que l’association n’était pas fondée à prétendre avoir acquis la
propriété de cette partie du terrain ;
Et attendu, d’autre part, que l’association n’ayant pas soutenu
devant la cour d’appel qu’elle avait acquis la propriété de la partie du terrain
non désignée dans l’acte emphytéotique à la suite d’un échange, le moyen,
pris en sa troisième branche, est nouveau, mélangé de fait et de droit ;
D’où il suit que le moyen, pour partie irrecevable, n’est pas
fondé pour le surplus ;
PAR CES MOTIFS :
REJETTE le pourvoi ;
Condamne l’Association cultuelle orthodoxe russe de Nice aux
dépens ;
7 406
Vu l’article 700 du code de procédure civile, condamne
l’Association cultuelle orthodoxe russe de Nice à payer à la Fédération de
Russie la somme de 2 500 euros ; rejette la demande de l’Association
cultuelle orthodoxe russe de Nice ;
Ainsi fait et jugé par la Cour de cassation, troisième chambre
civile, et prononcé par le président en son audience publique du
dix avril deux mille treize.

jeudi 24 janvier 2013

La cathédrale orthodoxe russe de Nice fête ses 100 ans

Par AFP
Joyau de l’orthodoxie, symbole des liens séculaires de la Russie et de la Côte d'Azur, la cathédrale orthodoxe russe de Nice, toujours enjeu d'une bataille juridique entre l'association cultuelle qui la gérait et Moscou, fête cette semaine son centenaire, avant d'entamer une cure de jouvence.

Inaugurée le 17 décembre 1912 après dix années de construction sous l'impulsion de l'impératrice Maria Fédorovna et de son fils Nicolas II, Saint-Nicolas est aujourd'hui l'un des édifices touristiques les plus visités de Nice.
Coiffée de ses cinq bulbes aux tuiles vernissées caractéristiques et ornée de majoliques bleu-vert rehaussant la pierre blanche et la brique des murs, elle est considérée comme l'un des plus beaux monuments russes hors de Russie. Renfermant également une impressionnante iconostase en bois recouvert de bronze et de cuivre ciselé, doré à la feuille, et quelque 300 icônes, Saint-Nicolas peut accueillir jusqu'à un millier de fidèles. Cet édifice, classé monument historique en 1987, « représente tout à fait le style +vieux russe+, typique du centre de la Russie », la richesse des décors contrastant avec la rigueur formelle du plan, note le recteur de la cathédrale, l'archiprêtre Nicolas Ozoline.

Elle fut construite à l'endroit même où, en 1865, mourut le tsarévitch Nicolas, oncle de Nicolas II, venu à Nice pour fêter ses fiançailles et y soigner une santé défaillante. Un buste en bronze du tsarévitch sera inauguré mercredi dans le parc entourant la cathédrale, après l'office pontifical célébrant le centenaire de l'édifice.

L'ambassadeur de Russie en France, Alexandre Orlov, et le chef de l'intendance du Kremlin, Vladimir Kojine, figureront parmi les invités de marque. Ce dernier devrait confirmer le démarrage de travaux intérieurs et extérieurs de grande ampleur « au cours du premier trimestre 2013 », selon Pierre de Fermor, qui préside l'association des Amis de la cathédrale russe de Nice.

Le symbole de l'amitié entre la France et la Russie

« La cathédrale est le symbole de l'amitié entre la France et la Russie, notre patrie de cœur. Ce centenaire, c'est donc quelque chose de magnifique », s'enthousiasme ce cousin du prince Nicolas de Russie, actuel doyen de la Maison impériale de Russie, dont les membres fréquentent assidûment la Côte d'Azur depuis le XIXe siècle.

Aujourd'hui, selon M. de Fermor, près d'un quart des 70.000 Russes vivant en France ont élu domicile sur la Côte d'Azur. Ce proche des Romanov espère que la cathédrale va rester entre les mains de la Fédération de Russie car, selon lui, celle-ci « va pouvoir financer un entretien parfait et en profondeur » des lieux. Mais la bataille juridique qui oppose depuis plusieurs années l'Acor, l'association cultuelle qui a géré les lieux pendant près de 90 ans jusqu'en 2011, à Moscou, devenu propriétaire, n'est pas terminée. La Cour de Cassation doit en effet se réunir le 15 janvier 2013 avant de statuer.

En novembre 2011, la cour d'appel d'Aix-en-Provence avait obligé l'association qui souhaitait continuer à occuper les lieux à remettre les clefs à la Russie, devenue officiellement propriétaire au terme d'un bail emphytéotique de 99 ans. L'ancien recteur de la cathédrale, Jean Gueit, avait affirmé qu'il ne rendrait les clefs qu'à l'archevêque Gabriel (basé à Paris), qui relève du patriarcat œcuménique de Constantinople. Mais il avait dû se plier à la décision de justice finale.

La cathédrale est désormais rattachée au diocèse orthodoxe russe de Chersonèse du Patriarcat de Moscou et de toute la Russie. Me Antoine Chatain, qui défend les intérêts de l'Acor, se veut résolument « optimiste » quant à l'issue de la cassation, invoquant une convention passée entre la France et la Russie qui interdit toute revendication d'un des deux Etats sur un bien appartenant à une personne privée de l'autre Etat et dont la possession est antérieure à 1948. « Or, avant 1948, le propriétaire de la cathédrale était bien l'Acor : c'est elle qui était inscrite au cadastre, c'est encore elle qui payait les taxes et qui a été reconnue en 1987 comme propriétaire par le ministère de la Culture », souligne-t-il.

Nice - Dévoilement du buste du Tsarévitch - Benoît KANDEL premier adjoint au Maire de Nice : " Pour mourir, il n'y a pas de bel âge"

Discours 

Son Eminence Pavel, Métropolite de Ryazan et de Mickaelovfk et Messieurs les hauts représentants ecclésiastiques de l’église orthodoxe du patriarcat de Moscou
Monsieur Vladimir Igorevitch KOJIN, Directeur Général des Affaires de la Présidence Russe 
Son Excellence Alexandre ORLOV, Ambassadeur de Russie en France 
Monsieur Vladimir IAKOUNINE, Président des Chemins de fer de Russie 
Monsieur Alexandre BOURGANOV, Sculpteur de l’œuvre 
Mesdames et Messieurs les Elus, Mesdames et Messieurs les Présidents d’association, Mesdames et Messieurs, 

Pour mourir, il n'y a pas de bel âge! 
Et que l'on soit fils de l'empereur de toutes les Russie, ou du plus humble paysan de notre terroir niçois, il est injuste, il est incompréhensible, de mourir à 21 ans. 
Nicolaï Alexandrovitch Romanov, grand duc héritier ou tsésarévitch, avait 21 ans quand il mourut ici, le 24 avril 1865, dans les bras de sa mère, l'impératrice Marie Alexandrovna.

Nice - Dévoilement du buste du Tsarévitch - Benoît KANDEL premier adjoint au Maire de Nice : " Pour mourir, il n'y a pas de bel âge"
On le savait malade, et c'est parce qu'on le savait malade que ses médecins lui avaient recommandé de se reposer au soleil. 
Mais à cette époque, quand on disait soleil, à Saint-Petersbourg, on pensait Nice. On pensait Nice depuis que la tante du tsarévitch, veuve de Nicolas Ier, y avait séjourné en 1856, et qu'elle y était revenue tant de fois, par la suite, avec sa famille. 
On pensait Nice depuis que l'empereur Alexandre II, père du tsarévitch, y était venu durant l'hiver 1864, pour se reposer mais aussi pour y rencontrer Napoléon III. 
On pensait Nice, depuis qu'à compter des années 1820, des dizaines de membres de la cour de Russie et de l'élite russe séjournaient, tous les hivers, dans notre ville. 

Mais toute la beauté du monde, tous les charmes de Nice sont impuissants contre la mort. 
J'imagine ces journées d'avril, dans le vaste parc qui s'étendait alors, autour de la villa Bermond, où résidaient l'impératrice et le grand Duc héritier. 

J'imagine le parfum des fleurs du printemps et la douceur du soleil, quelques oranges encore dans les feuillages verts, et l'espoir du jeune homme, et l'espoir de sa mère, de pouvoir un jour triompher de la maladie. 
J'imagine l'angoisse de l'empereur, à qui tous les précepteurs avaient toujours assuré que Nicolas serait un très grand souverain, au regard du jeune homme qu'il était, un être déjà exceptionnel, dont l'intelligence et l'humanité feraient assurément merveilles à la tête de l'Empire russe. 
Il n'y a pas là d'empereur qui tienne. Il y a là surtout, un père, et une mère, au chevet d'un enfant plein de promesse, et qui se meurt. 
Et la maladie l'emporta. 

Je vois une photographie du cortège funèbre, une des toutes premières photographies prises dans notre ville. On voit la place Masséna, dont tous les bâtiments ne sont pas encore achevés. 
On voit cette place traversée par une longue file de voitures à chevaux, descendant ce qui n'est pas encore l'avenue Jean-Médecin, mais un simple chemin dans la campagne. 

On devine, au-delà des arcades, les jardins et les arbres qui forment, à l’époque, tout le quartier alentour. Au centre du cortège, on voit le char funèbre, qui franchit le Pont Neuf et s'engage sur l'actuel boulevard Jean-Jaurès. Et partout, on voit la foule, que l'on imagine attristée, saisie, et muette. 

Peut-être parce que cette photographie est évidemment en noir et blanc, on a l'idée que notre soleil lui-même n'était pas présent ce jour-là. 
Et il y a une autre photographie. 
Nous sommes dans la rade de Villefranche, le même jour. Sur l'un des plus puissants navires de la flotte de guerre russe, la frégate Alexandre-Nevski, on charge le catafalque. 

On voit de la fumée s'échapper des canons, et on entend presque la salve funèbre qui salue le départ. Et la flotte emporta la dépouille du tsarévitch sur la Méditerranée, vers la forteresse Pierre et Paul de Saint Petersbourg. 
En ces quelques jours, tragiquement, sont déjà rassemblés tous les éléments qui fondent notre affection réciproque, à nous, Russes et Niçois. 
La Méditerranée d'abord, qui fut, dès le 18e siècle, le premier lien à nous unir, depuis le port d'Odessa jusqu'au bassin Lympia, le port de Nice. 
Les atouts et les attraits de Nice ensuite, ville de parfums et de fleurs, qui inspira une valse à Johann Strauss, valse que l'impératrice lui avait commandée et qu'il intitula "Souvenir de Nice". 
La vie, en somme. 
Et désormais, la mort. 

Nice - Dévoilement du buste du Tsarévitch - Benoît KANDEL premier adjoint au Maire de Nice : " Pour mourir, il n'y a pas de bel âge"
On dit que, ce qui forge l'amitié, autant que l'amour, ce sont les sentiments partagés. Les joies, les bonheurs, mais aussi les deuils et les souffrances. 

Depuis plus de deux siècles, Niçois et Russes partagent ces sentiments humains. 
Mais on dit aussi qu'il n'y a rien de plus fort, pour faire exister l'amour, que d'en donner des preuves. 
Et des preuves de ce sentiment qui nous unit, Nice en regorge. 

Il y a naturellement, fait exceptionnel en Occident, votre Eminence Pavel, Métropolite de Ryazan, deux églises russes dans une même ville, et parmi elles, bien entendu, la cathédrale Saint Nicolas, dont nous célébrons aujourd'hui le centenaire et où vient de s'achever l'office religieux, qui demeure l'un des édifices orthodoxes russes les plus importants construits hors du territoire de la Russie. 

Il y a aussi cette chapelle commémorative, qui rappelle, pour toujours, l'âme du jeune prince héritier, qui s'est envolée d'ici. 
Il y encore le cimetière russe de Caucade, et tant d'autres lieux de sépultures russes dans les cimetières de la ville. 
Dans les temps anciens, on disait que la patrie de tout être humain, c'est là où reposent ses os. Alors, de ce point de vue, Nice, peut revendiquer avec fierté d'être, pour tous les Russes, à côté de la Grande patrie, une petite patrie. 

Et il y a désormais cette stèle que nous devons à Alexandre BOURGANOV et que je salue. Dans sa simplicité, elle vient nous rappeler le lien indissoluble qui unit la Russie et Nice, autour de la mémoire d'un jeune homme exceptionnel. 
Par respect pour ce jeune homme exceptionnel, notre devoir est de ne pas oublier. 
Notre devoir est de faire vivre ce lien. 

Nice - Dévoilement du buste du Tsarévitch - Benoît KANDEL premier adjoint au Maire de Nice : " Pour mourir, il n'y a pas de bel âge"
Et, au nom de tous les Niçois, je peux vous assurer, qu'avec détermination, avec conviction, avec force, parce que c'est notre devoir certes, mais aussi parce que c'est notre privilège et notre bonheur, la ville de Nice s'efforcera de rester, pour tous les Russes, comme une petite patrie, ensoleillée, accueillante et douce. 

Если попытаться определить самый "русский" город Франции, то на одном из первых мест непременно окажется Ницца. 
Да здравствует дружба между Францией и Россией / 
Cпасибо (Vive l’amitié entre la France et la Russie / Merci) 


Nice - Dévoilement du buste du Tsarévitch - Benoît KANDEL premier adjoint au Maire de Nice : " Pour mourir, il n'y a pas de bel âge"
Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 27 Décembre 2012 

La cathédrale Saint Nicolas à Nice, une seconde vie

La chaîne Rossya 24 a diffusé un reportage consacré au centenaire de la consécration de la cathédrale Saint Nicolas. 
Lors de la cérémonie de l'inauguration du buste du tzarevitch Nicolas, Monsieur Vladimir Igorevitch KOJIN, directeur Général des Affaires de la Présidence Russe, a annoncé qu'il a été décidé de procéder à la rénovation de l'édifice. VIDÉO ICI et Newsland


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 24 Décembre 2012

mercredi 29 août 2012

La Fête de la Dormition à la Cathédrale russe de Nice et le renouveau de la paroisse.


Ce fut une bien belle journée de fête, ce mardi 28 août à Nice : Les paroissiens étaient nombreux, les orthodoxes de passage ne l’étaient pas moins,  tous présent pour fêter de bon cœur la Dormition de la Vierge Marie. Est-il besoin de le dire, le soleil était de la fête, mais c’est le contraire qui eut été étonnant…

Monseigneur Nestor de Chersonèse était là, immense et bienveillant, avec à son côté le Recteur de la paroisse, l’archiprêtre Nicolas Ozoline, infatigable et dévoué comme à l’habitude. Leur présence commune a bien évidement ajouté une merveilleuse dimension à la liturgie, emportée par les chants de la chorale, admirables.

On le constate chaque jour davantage, et le 28 août l’a confirmé, la Paroisse poursuit sa  reconstruction, menée avec patience et  douceur par le père Ozoline. Notre association soutient ses efforts et admire ses premiers résultats. Car notre mission demeure, aider le Patriarcat de Moscou à établir une paroisse solide et généreuse à Nice, désireuse également de se rapprocher du Patriarcat frère de Constantinople, soucieuse de sa bonne intégration dans Nice et sa région, ardente à soutenir la Russie dans son rôle de nouveau propriétaire, avec toutes les obligations que cela entraine de la part de celle-ci.

Souvenons-nous : Une des premières préoccupations du Patriarcat de Moscou, une fois la cathédrale rendue sous sa tutelle, a été de continuer à tendre la main à l’ACOR, par l’entremise de Constantinople. Et les pères se parlent ici, soucieux de rapprocher leurs communautés, quels que soient les résultats de la Cour de Cassation (qui jugera  vers la fin de l’année sur la forme, et non pas sur le fond). Si le jugement était cassé, il faudrait donc débattre à nouveau du fond, qui consiste à déterminer qui est le propriétaire de l’édifice. Cela n’a finalement pas tant d’importance que cela pour les fidèles. L’important pour eux, c’est une paroisse orthodoxe unie. Par contre la ville de Nice, comme la Région d’ailleurs, (et comme la masse des visiteurs venus de tous pays) n’auraient pas grand chose à gagner (et seraient en fait plutôt perdantes) car ce serait alors à elles que reviendrait la charge d’une bonne partie des importants travaux, structurels comme décoratifs, décidés à juste titre  par la Fédération de Russie,  l’ACOR étant très certainement dans l’impossibilité d’en assurer la totalité.

Créée il y a deux ans sous le nom d’AACOR-SNN (« Association des Amis de la Cathédrale Orthodoxe Russe Saint Nicolas de Nice ») pour dédramatiser le rôle jugé invasif de la Russie dans les affaires locales,  elle n’a eu de cesse de convaincre que la cathédrale était depuis sa construction la propriété de l’Etat Russe, ce qu’a affirmé en personne notre président d’honneur, S.A.I. le prince Nicolas de Russie, petit -fils du Tsar Nicolas Ier. La chose est maintenant connue, nous venons de renommer notre association qui devient l’ACRN (« Les Amis de la Cathédrale Russe de Nice »), car l’ACOR nous avait reproché notre appellation initiale, jugée trop proche de leur propre sigle.  C’est que notre souci majeur est bien d’effacer les différents et de soutenir le rapprochement espéré entre les deux communautés, Moscou et Constantinople. Ce n’est pas facile mais possible, ces différents étant souvent davantage le fait d’une petite minorité de paroissiens des deux bords, plutôt que dus à de quelconques dissensions entre leurs recteurs, qui comme on le sait s’estiment et se parlent. Mais nous y arriverons tous, par le dialogue et en cultivant la tolérance.

Pendant un laps de temps assez court, la cathédrale a du être fermée au public, pour préparer avec un évident souci de sécurité son ouverture sans contrainte et gratuite au public, décision promise par Moscou et mise en vigueur immédiatement. Cette mesure de gratuité qui certes met un terme à la manne financière que représentaient les visites payantes, est juste et conforme aux espérances des nombreux visiteurs de l’édifice, dont la beauté n’est plus à vanter. La Russie, les paroissiens, notre association enfin, génèrent comme il se doit et dans la mesure des moyens disponibles les revenus qui viennent en remplacement. Très heureusement la période transitoire n’a pas été trop longue, et les visiteurs accèdent à nouveau librement à la cathédrale depuis le 1er juillet : Dans l’ensemble, cela se passe bien, dans le respect de cet imposant  lieu de culte.

Les fêtes du Centenaire approchent, et  font actuellement l’objet de discussions approfondies entre la Cathédrale et la Mairie de Nice. Notre association s’est mise à la disposition du père Ozoline pour lui apporter la contribution qu’il jugera nécessaire à cet effet. Ces fêtes marqueront le début de la rénovation de la cathédrale, et ouvriront une nouvelle ère dans la relation si particulière entre la ville et son « église russe ». La Russie est un grand pays, sa culture est immense, son admiration pour Nice est ancienne (263 ans, le premier Consulat de Russie à Nice datant de 1749), et son respect pour la France n’est plus à démontrer.  A nous d’apporter la réciproque et de comprendre et aimer ce peuple, si attaché à ses traditions et à son église, si profondément ancré dans notre paysage local.
 
Pierre Alexandrovitch de Fermor

 

mardi 24 juillet 2012

Portes closes au cimetière russe de Nice

Avec ses 900 tombes où sont inscrits les plus grands noms de l'aristocratie slave qui fréquentait la capitale azuréenne au 19e siècle, le cimetière russe de Caucade est l'un des plus beaux de l'Hexagone. Mais l'association cultuelle niçoise ACOR qui le gère, a dû licencier le gardien pour des raisons financières. La nécropole n'est plus ouverte que le vendredi et le samedi. 

L'association est en difficulté depuis qu'elle a perdu la propriété de la cathédrale russe au profit de la fédération de Russie. Le revenu des visites touristiques lui permettait d'encaisser 300 000 euros par an et de payer ses salariés.Lien Nice Matin 
Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 24 Juillet 2012

samedi 30 juin 2012

21 juin 2012 : Premier jour de l’été, et de grands changements pour notre association…


Chers amis, membres de notre association, et chers visiteurs qui êtes attachés à notre cathédrale, voici quelques nouvelles, qui font suite aux délibérations de nos assemblées générales (extraordinaire et ordinaire) du 21 juin dernier, dans la crypte de la cathédrale Saint-Nicolas.

Tout d’abord, et c’est un fait important, nous avons décidé de changer le nom de notre association culturelle, dont l’acronyme (AACOR-SNN) prêtait à confusion avec celui de l’association cultuelle (ACOR) qui a longtemps géré la cathédrale, avant que celle-ci retourne à l’Etat Russe par décision de la Justice française. Nous nous appelons donc désormais : « Les Amis de la Cathédrale Russe de Nice », ce qui donne en abrégé : « ACRN ».

Notre adresse change elle aussi : Avec l’accord du Recteur, l’archiprêtre Nicolas Ozoline, nous sommes maintenant domiciliés à l’adresse de la cathédrale, boulevard du Tzarévitch à Nice. C’est là, dans la crypte, que nos réunions se tiendront désormais.

Nous allons opérer aussi rapidement que possible ces changements sur les pages de notre site et sur l’intitulé de ce blog.

Ces décisions marquent le souhait de notre communauté des amis de la cathédrale de rassembler autour de la grande famille orthodoxe russe (qu’elle soit rattachée au Patriarcat de Moscou ou à celui de Constantinople), ceux qui au fond ne souhaitent qu’une chose : Le maintien glorieux dans le paysage niçois d’un lieu de prières et de paix, splendide et exemplaire, trait d’union entre la Russie d’hier et d’aujourd’hui d’une part, et la France, terre d’accueil et de respect, d’autre part.

Nous avons renouvelé notre Conseil pour une durée de deux ans, conformément à nos statuts, et celui-ci a immédiatement procédé à l’élection de son nouveau Bureau. Renommé à la tête de l’ACRN, j’ai souhaité que deux vice-présidents m’assistent dans ma fonction : Monsieur Oleg Ionnikoff a ainsi été élu Vice-président de la Communication et Monsieur Jacques Tournaye a été désigné Vice-président du Développement. Messieurs Ivan Kourdukoff et Christian Frizet demeurent respectivement notre Trésorier et notre Secrétaire.

Un élément d’importance : La Croix rouge Russe A.O., représentée par son président, le comte Serge Kapnist (membre de la première heure de notre association), nous a rejoint au Conseil, et nous nous en réjouissons tous.

Notre feuille de route est simple : Conforter le nouvel essor donné à la cathédrale en l’aidant à supporter son redéploiement culturel, en particulier au plan financier. Tâche importante, qui accompagne notre mission telle que nos statuts la définissent et qu’il est bon de rappeler : Rassembler, unir, informer, agir ! Soutenir aussi. Car la suppression voulue du droit d’entrée dans l’église doit bien naturellement être compensée par d’autres ressources de fonctionnement. La Paroisse, disponible et généreuse, est le pilier de ce bon fonctionnement. Notre association en est le modeste arc-boutant : A nous de décupler notre effort dans les mois qui viennent, tous ensemble.

Nous nous mettons par ailleurs à la disposition du Recteur de la cathédrale, à l’occasion des fêtes du Centenaire en décembre prochain à Nice. Une bonne nouvelle pour la ville, que vous connaissez déjà : La cathédrale sera ré-ouverte ce dimanche 1er juillet au public, qui devra bien évidement respecter les règles les plus strictes de bienséance usuelle au sein d’un lieu de culte. Croyez-moi, nous ne pouvons que nous en réjouir tous : Une église doit vivre, rester au contact de ceux qui demeurent autour ou qui viennent d’ailleurs, et non pas se constituer en bastion isolé d’une paroisse concentrée sur elle-même et alors vouée à l’essoufflement. C’est mise en osmose avec son environnement immédiat que la cathédrale Saint-Nicolas perpétue dans la région niçoise les valeurs traditionnelles de la Russie éternelle et de son église, à laquelle nous sommes tous si attachés.

Vive la cathédrale, et gloire à vous tous qui la soutenez !

Pierre de Fermor