mercredi 29 août 2012

La Fête de la Dormition à la Cathédrale russe de Nice et le renouveau de la paroisse.


Ce fut une bien belle journée de fête, ce mardi 28 août à Nice : Les paroissiens étaient nombreux, les orthodoxes de passage ne l’étaient pas moins,  tous présent pour fêter de bon cœur la Dormition de la Vierge Marie. Est-il besoin de le dire, le soleil était de la fête, mais c’est le contraire qui eut été étonnant…

Monseigneur Nestor de Chersonèse était là, immense et bienveillant, avec à son côté le Recteur de la paroisse, l’archiprêtre Nicolas Ozoline, infatigable et dévoué comme à l’habitude. Leur présence commune a bien évidement ajouté une merveilleuse dimension à la liturgie, emportée par les chants de la chorale, admirables.

On le constate chaque jour davantage, et le 28 août l’a confirmé, la Paroisse poursuit sa  reconstruction, menée avec patience et  douceur par le père Ozoline. Notre association soutient ses efforts et admire ses premiers résultats. Car notre mission demeure, aider le Patriarcat de Moscou à établir une paroisse solide et généreuse à Nice, désireuse également de se rapprocher du Patriarcat frère de Constantinople, soucieuse de sa bonne intégration dans Nice et sa région, ardente à soutenir la Russie dans son rôle de nouveau propriétaire, avec toutes les obligations que cela entraine de la part de celle-ci.

Souvenons-nous : Une des premières préoccupations du Patriarcat de Moscou, une fois la cathédrale rendue sous sa tutelle, a été de continuer à tendre la main à l’ACOR, par l’entremise de Constantinople. Et les pères se parlent ici, soucieux de rapprocher leurs communautés, quels que soient les résultats de la Cour de Cassation (qui jugera  vers la fin de l’année sur la forme, et non pas sur le fond). Si le jugement était cassé, il faudrait donc débattre à nouveau du fond, qui consiste à déterminer qui est le propriétaire de l’édifice. Cela n’a finalement pas tant d’importance que cela pour les fidèles. L’important pour eux, c’est une paroisse orthodoxe unie. Par contre la ville de Nice, comme la Région d’ailleurs, (et comme la masse des visiteurs venus de tous pays) n’auraient pas grand chose à gagner (et seraient en fait plutôt perdantes) car ce serait alors à elles que reviendrait la charge d’une bonne partie des importants travaux, structurels comme décoratifs, décidés à juste titre  par la Fédération de Russie,  l’ACOR étant très certainement dans l’impossibilité d’en assurer la totalité.

Créée il y a deux ans sous le nom d’AACOR-SNN (« Association des Amis de la Cathédrale Orthodoxe Russe Saint Nicolas de Nice ») pour dédramatiser le rôle jugé invasif de la Russie dans les affaires locales,  elle n’a eu de cesse de convaincre que la cathédrale était depuis sa construction la propriété de l’Etat Russe, ce qu’a affirmé en personne notre président d’honneur, S.A.I. le prince Nicolas de Russie, petit -fils du Tsar Nicolas Ier. La chose est maintenant connue, nous venons de renommer notre association qui devient l’ACRN (« Les Amis de la Cathédrale Russe de Nice »), car l’ACOR nous avait reproché notre appellation initiale, jugée trop proche de leur propre sigle.  C’est que notre souci majeur est bien d’effacer les différents et de soutenir le rapprochement espéré entre les deux communautés, Moscou et Constantinople. Ce n’est pas facile mais possible, ces différents étant souvent davantage le fait d’une petite minorité de paroissiens des deux bords, plutôt que dus à de quelconques dissensions entre leurs recteurs, qui comme on le sait s’estiment et se parlent. Mais nous y arriverons tous, par le dialogue et en cultivant la tolérance.

Pendant un laps de temps assez court, la cathédrale a du être fermée au public, pour préparer avec un évident souci de sécurité son ouverture sans contrainte et gratuite au public, décision promise par Moscou et mise en vigueur immédiatement. Cette mesure de gratuité qui certes met un terme à la manne financière que représentaient les visites payantes, est juste et conforme aux espérances des nombreux visiteurs de l’édifice, dont la beauté n’est plus à vanter. La Russie, les paroissiens, notre association enfin, génèrent comme il se doit et dans la mesure des moyens disponibles les revenus qui viennent en remplacement. Très heureusement la période transitoire n’a pas été trop longue, et les visiteurs accèdent à nouveau librement à la cathédrale depuis le 1er juillet : Dans l’ensemble, cela se passe bien, dans le respect de cet imposant  lieu de culte.

Les fêtes du Centenaire approchent, et  font actuellement l’objet de discussions approfondies entre la Cathédrale et la Mairie de Nice. Notre association s’est mise à la disposition du père Ozoline pour lui apporter la contribution qu’il jugera nécessaire à cet effet. Ces fêtes marqueront le début de la rénovation de la cathédrale, et ouvriront une nouvelle ère dans la relation si particulière entre la ville et son « église russe ». La Russie est un grand pays, sa culture est immense, son admiration pour Nice est ancienne (263 ans, le premier Consulat de Russie à Nice datant de 1749), et son respect pour la France n’est plus à démontrer.  A nous d’apporter la réciproque et de comprendre et aimer ce peuple, si attaché à ses traditions et à son église, si profondément ancré dans notre paysage local.
 
Pierre Alexandrovitch de Fermor

 

mardi 24 juillet 2012

Portes closes au cimetière russe de Nice

Avec ses 900 tombes où sont inscrits les plus grands noms de l'aristocratie slave qui fréquentait la capitale azuréenne au 19e siècle, le cimetière russe de Caucade est l'un des plus beaux de l'Hexagone. Mais l'association cultuelle niçoise ACOR qui le gère, a dû licencier le gardien pour des raisons financières. La nécropole n'est plus ouverte que le vendredi et le samedi. 

L'association est en difficulté depuis qu'elle a perdu la propriété de la cathédrale russe au profit de la fédération de Russie. Le revenu des visites touristiques lui permettait d'encaisser 300 000 euros par an et de payer ses salariés.Lien Nice Matin 
Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 24 Juillet 2012

samedi 30 juin 2012

21 juin 2012 : Premier jour de l’été, et de grands changements pour notre association…


Chers amis, membres de notre association, et chers visiteurs qui êtes attachés à notre cathédrale, voici quelques nouvelles, qui font suite aux délibérations de nos assemblées générales (extraordinaire et ordinaire) du 21 juin dernier, dans la crypte de la cathédrale Saint-Nicolas.

Tout d’abord, et c’est un fait important, nous avons décidé de changer le nom de notre association culturelle, dont l’acronyme (AACOR-SNN) prêtait à confusion avec celui de l’association cultuelle (ACOR) qui a longtemps géré la cathédrale, avant que celle-ci retourne à l’Etat Russe par décision de la Justice française. Nous nous appelons donc désormais : « Les Amis de la Cathédrale Russe de Nice », ce qui donne en abrégé : « ACRN ».

Notre adresse change elle aussi : Avec l’accord du Recteur, l’archiprêtre Nicolas Ozoline, nous sommes maintenant domiciliés à l’adresse de la cathédrale, boulevard du Tzarévitch à Nice. C’est là, dans la crypte, que nos réunions se tiendront désormais.

Nous allons opérer aussi rapidement que possible ces changements sur les pages de notre site et sur l’intitulé de ce blog.

Ces décisions marquent le souhait de notre communauté des amis de la cathédrale de rassembler autour de la grande famille orthodoxe russe (qu’elle soit rattachée au Patriarcat de Moscou ou à celui de Constantinople), ceux qui au fond ne souhaitent qu’une chose : Le maintien glorieux dans le paysage niçois d’un lieu de prières et de paix, splendide et exemplaire, trait d’union entre la Russie d’hier et d’aujourd’hui d’une part, et la France, terre d’accueil et de respect, d’autre part.

Nous avons renouvelé notre Conseil pour une durée de deux ans, conformément à nos statuts, et celui-ci a immédiatement procédé à l’élection de son nouveau Bureau. Renommé à la tête de l’ACRN, j’ai souhaité que deux vice-présidents m’assistent dans ma fonction : Monsieur Oleg Ionnikoff a ainsi été élu Vice-président de la Communication et Monsieur Jacques Tournaye a été désigné Vice-président du Développement. Messieurs Ivan Kourdukoff et Christian Frizet demeurent respectivement notre Trésorier et notre Secrétaire.

Un élément d’importance : La Croix rouge Russe A.O., représentée par son président, le comte Serge Kapnist (membre de la première heure de notre association), nous a rejoint au Conseil, et nous nous en réjouissons tous.

Notre feuille de route est simple : Conforter le nouvel essor donné à la cathédrale en l’aidant à supporter son redéploiement culturel, en particulier au plan financier. Tâche importante, qui accompagne notre mission telle que nos statuts la définissent et qu’il est bon de rappeler : Rassembler, unir, informer, agir ! Soutenir aussi. Car la suppression voulue du droit d’entrée dans l’église doit bien naturellement être compensée par d’autres ressources de fonctionnement. La Paroisse, disponible et généreuse, est le pilier de ce bon fonctionnement. Notre association en est le modeste arc-boutant : A nous de décupler notre effort dans les mois qui viennent, tous ensemble.

Nous nous mettons par ailleurs à la disposition du Recteur de la cathédrale, à l’occasion des fêtes du Centenaire en décembre prochain à Nice. Une bonne nouvelle pour la ville, que vous connaissez déjà : La cathédrale sera ré-ouverte ce dimanche 1er juillet au public, qui devra bien évidement respecter les règles les plus strictes de bienséance usuelle au sein d’un lieu de culte. Croyez-moi, nous ne pouvons que nous en réjouir tous : Une église doit vivre, rester au contact de ceux qui demeurent autour ou qui viennent d’ailleurs, et non pas se constituer en bastion isolé d’une paroisse concentrée sur elle-même et alors vouée à l’essoufflement. C’est mise en osmose avec son environnement immédiat que la cathédrale Saint-Nicolas perpétue dans la région niçoise les valeurs traditionnelles de la Russie éternelle et de son église, à laquelle nous sommes tous si attachés.

Vive la cathédrale, et gloire à vous tous qui la soutenez !

Pierre de Fermor

vendredi 15 juin 2012

La cathédrale russe de Nice rouvrira ses portes au public le 1er juillet

La cathédrale russe de Nice, fermée au public depuis septembre après avoir suscité une âpre bataille entre une association présente depuis près de 90 ans et la Fédération de Russie, proclamée nouvelle propriétaire, va rouvrir ses portes à compter du 1er juillet. L'annonce a été faite vendredi devant la presse par Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France et l'archiprêtre, Nicolas Ozoline, nouveau recteur de la cathédrale. "Une église, c'est un lieu public par définition. Comme on l'a annoncé, l'entrée dans cette église sera gratuite", en phase avec la politique de la ville qui souhaite la gratuité pour les lieux historiques, a souligné l'ambassadeur. Les précédents occupants avaient été critiqués pour avoir perçu un droit d'entrée de 3 euros dans l'édifice aux bulbes dorés, destiné à payer les gardiens. "Puisque la saison estivale est ouverte, il faut participer à la vie de la ville de Nice l'été, et donc il était de notre devoir d'ouvrir nos portes", a estimé l'archiprêtre N. Ozoline. Les professionnels du tourisme niçois ont salué la nouvelle. "Il fallait qu'elle ouvre, c'est vraiment un des sites les plus visités de la ville", s'est réjouie Isabelle Defoly, une responsable de l'Office du tourisme de Nice, qui reçoit des demandes de visites tous les jours. La cathédrale est en effet une attraction touristique majeure de Nice : elle avait attiré 273.427 visiteurs en 2010. L'Etat russe, aidé par des donateurs privés, a décidé de financer une rénovation intérieure et extérieure de l'édifice. Les travaux devraient durer deux ans et commencer début 2013, précise la mairie de Nice. Classée monument historique, la cathédrale Saint-Nicolas, construite entre 1903 et 1912 à l'initiative du tsar Nicolas II, est le plus grand édifice orthodoxe russe hors de Russie, agrémentée par un parc de 3.000 m2. Elle renferme notamment une superbe iconostase et quelque 300 icônes. "Cette église, c'est la plus belle église russe en dehors de notre pays", "symbole de l'amitié franco-russe", a commenté l'ambassadeur russe. En novembre dernier, la cour d'appel d'Aix-en-Provence avait obligé l'association gérante de la cathédrale à remettre les clefs à la Russie, devenue officiellement propriétaire depuis des mois. La bataille judiciaire avec l'association, qui souhaitait continuer à occuper les lieux, avait été particulièrement rude. Le dernier recteur de la cathédrale, Jean Gueit, sûr de son bon droit, avait affirmé qu'il ne rendrait les clefs qu'à l'archevêque Gabriel (basé à Paris), qui relève du patriarcat œcuménique de Constantinople. Mais il a dû se plier à la décision de justice finale. La cathédrale est désormais rattachée au diocèse orthodoxe russe de Chersonèse du Patriarcat de Moscou et de toute la Russie. Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 15 Juin 2012

vendredi 1 juin 2012

UNE DANSE POUR UN VISAGE


Présenté par la compagnie Chrysalide à la Croix Rouge Russe le samedi 23 juin 2012 à 14 heures. La totalité des recettes sera versée à l’association Burgey Sans Frontière pour participer à l’opération du visage de Grisha. Achat des billets à La Croix Rouge Russe à partir du 4 juin 2012 Informations au 04.97.00.02.49 Prix de vente : 5 euros Ehpad Croix Rouge Russe 34 avenue Caravadossi 06000 NICE Seront également vendus des boissons et gâteaux

samedi 14 avril 2012

L’archiprêtre Nicolas Ozoline


En cette semaine sainte, L'Association des Amis de la Cathédrale Orthodoxe Russe Saint-Nicolas de Nice, rassemblée autour de son président d'honneur, S.A.I. le prince Nicolas de Russie, remercie le père Nicolas Ozoline pour avoir donné à la cathédrale russe de Nice un nouvel élan liturgique, et pour rechercher sans relâche l'union de tous les orthodoxes qui en constituent la paroisse.

vendredi 23 mars 2012

Inauguration des nouveaux bâtiments de la Croix Rouge Russe AO à Nice le 22 mars 2012


Le soleil était au rendez-vous hier à Nice, mais ne sommes nous pas habitués à notre ciel bleu, sur les rives de la Méditerranée ? Nos amis parisiens, qui le sont moins, étaient tout-à-fait ravis. Et nous tous aussi en vérité, car ce fut une bien belle journée de fête que cette inauguration des tout nouveaux bâtiments de l’EHPAD à laquelle nous avaient conviés monsieur Serge Kapnist, président de l’Association Croix Rouge Russe A.O., son Conseil d’Administration et mademoiselle Déborah Zakine, la charmante directrice de l’établissement.

Monsieur Eric Ciotti, président du Conseil Général des Alpes Maritimes, inaugura avec sa verve des grands jours, et l’archiprêtre Nicolas Ozoline, qui fait maintenant partie du paysage niçois depuis qu’il a pris en mains notre belle cathédrale russe , bénit énergiquement l’édifice, sans oublier d’asperger avec sa poigne coutumière une assistance ravie et pour tout dire aux anges. Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse était bien sur présent, sans oublier le tout nouveau Consul Général de Russie à Marseille, monsieur Vladimir Pozdnyakov, qui représentait monsieur Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France. La ville de Nice était présente, cela va sans dire, avec madame Joelle Martineau, adjointe au Maire et monsieur Rudy Salles, adjoint également et député des Alpes Maritimes.

Conçu par l’architecte Guy Branconi, le nouvel ensemble de bâtiments porte à 87 lits la capacité d’accueil de cette bien agréable maison de retraite, perchée paisiblement sur la colline de Cimiez. Un de ses occupants m’a confié : « ce n’est pas une maison de retraite, c’est un véritable hôtel, nous sommes en vacances ». Beau compliment, qui honore l’ensemble du personnel d’encadrement, dévoué, compétent et sympathique.
De très beaux chants russes à l’issue de l’inauguration, un cocktail fort animé, ont suivi.

Le soir, nous nous sommes retrouvés autour d’une table de poissons, carême oblige, - fort délicieux en vérité. Dîner animé, au cours duquel il fut beaucoup question de l’amitié franco-russe qui perdure sur la Côte d’Azur, longue histoire d’amour que le temps n’atteint pas. Nous souhaitons de beaux jours à la Maison russe de Nice.

Pierre de Fermor
Président
AACOR-SNN

mardi 20 mars 2012

NICE: INAUGURATION DE L’EXTENSION DE LA MAISON DE RETRAITE DE LA CROIX ROUGE RUSSE A.O.


EHPAD La Croix Rouge Russe AO
34 AV Caravadossi 06000 Nice

LE 22 MARS 2012 A 14H00
INAUGURATION DE L’EXTENSION DE LA MAISON DE RETRAITE DE LA CROIX ROUGE RUSSE A.O. à NICE


Monsieur, Eric Ciotti, Député, Président du Conseil Général des Alpes Maritime, procédera le jeudi 22 mars 2012 à 14h00, à l’inauguration des travaux de construction et de réhabilitation de l’établissement pour personnes âgées dépendantes de la Croix Rouge Russe A.O. à Nice. Cette inauguration se déroulera également en présence de Monsieur Christian Estrosi, Député-Maire de Nice, de Monsieur Alexandre Orlov, Ambassadeur de Russie et de Monsieur Serge Kapnist, Président de l’établissement pour personnes âgées dépendantes de l’Ancienne Organisation de la Croix Rouge Russe.

L’EHPAD la Croix Rouge Russe A.O. est un établissement associatif privé à but non lucratif habilité à l’aide sociale d’une capacité actuelle de 64 lits qui sera portée à 87 lits au terme des travaux. Elle est gérée par la Direction Générale de l’ancienne organisation de la Croix Rouge Russe.

Dans le cadre des politiques d’amélioration de l’hébergement et de la qualité de vie des personnes âgées, le Conseil Général des Alpes Maritimes a participé à hauteur de 2 836 950 d’euros aux travaux de construction et de réhabilitation de la Croix Rouge Russe. La Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA), a participé à hauteur de 478 160 euros, et l’Assurance maladie à hauteur de 856 202 euros. L’établissement a également bénéficié d’un prêt à taux zéro de la CARSAT et d’un Prêt locatif social du Crédit Foncier Caisse d’Epargne. La ville de Nice s’est porté garant de ces emprunts. Le projet a bénéficié d’un soutien sans faille du Conseil général des Alpes-Maritimes et de l’ARS PACA (Agence régionale de Santé), autorités tarificatrices de l’établissement. L’association gestionnaire a maintenu son engagement auprès des personnes âgées dépendantes en continuant à mettre à leur disposition, à titre gratuit, un terrain (3 000 m2), en plein cœur de Nice.

Les travaux ont connu deux phases : une liée à la construction d’un bâtiment neuf et l’autre en la restructuration et mise aux normes d’un bâtiment existant. Les travaux de construction ont été livrés en Juin 2011, ils ont consisté à bâtir un nouveau bâtiment accueillant 58 résidants dans des chambres adaptées et spacieuses. Une unité Alzheimer de 12 lits a été créée. La réhabilitation a permis d’améliorer la qualité de vie des résidents.

La fondation de la Croix Rouge Russe A.O. a été soutenue par la famille impériale de Russie, avant la Révolution de 1917. Après ce cataclysme, la Croix Rouge a continué à mener ses actions de charité et de bienfaisance essentiellement en Europe, et notamment à Nice dès 1938. Actuellement, et en particulier depuis la fin de l’URSS, son histoire centenaire subjugue et ses missions sociales suscitent l’intérêt de tous. En effet, elle a su préserver des traditions héritées de l’ancienne Russie, se moderniser et continuer à avoir le projet contemporain et porteur d’avenir, d’une grande œuvre sociale.

mercredi 14 mars 2012

Des descendants de la dynastie Romanov souhaitent la sépulture de l’héritier du trône Alexis et de sa sœur la grande-duchesse Marie


Des descendants de la dynastie Romanov ont l’intention de solliciter le président Poutine, après son entrée en fonction, afin d’obtenir la sépulture du grand-duc Alexis et de la grande-duchesse Marie. Ivan Artzychevsky, le représentant en Russie de l’union des membres de la famille Romanov, a déclaré :

« C’est l’attitude l’Eglise orthodoxe russe qui fait obstacle à cette sépulture. L’Eglise, et ce malgré les preuves apportées par les investigateurs et les généticiens, ne veut pas reconnaître l’authenticité des dépouilles. L’Etat, quant à lui, n’éprouve pas ces doutes. Les membres de la famille impériale se sont à plusieurs reprises adressés au patriarche Cyrille mais n’ont jusqu’à présent pas reçu de réponse. Les hauts responsables de la Fédération ne sont pas non plus prononcés à ce sujet.La sépulture des restes du tzarevitch et de sa sœur Marie a cessé d’être aux yeux des Romanov une affaire de famille ».

Les membres de la famille impériale et leurs proches, au nombre de 11 personnes, ont été assassinés le 17 juillet 1918 sur décision de la présidence du Soviet de l’Oural.

En juillet 1991 des fouilles menées non loin de la vieille route de Koptiakovo, non loin d’Ekaterinbourg, ont permis de découvrir les restes de neuf personnes. Il est probable qu’il s’agit de Nicolas II, de l’impératrice Alexandre, 46 ans ; de leurs filles Olga, 22 ans ; Tatiana, 21 ans ; Anastasia, 17 ans ; ainsi que leurs proches et serviteurs Eugène Botkine, 53 ans ; Anna Demidova, 40 ans ; Aloys Trupp, 62 ans et Ivan Kharitonov, 48 ans.

Les membres de la famille impériale ont été ensevelis dans une chapelle de la cathédrale Saints Pierre et Paul à Pétersbourg.

Le 29 juillet 2007 des archéologues ont découvert à 70 kilomètres au sud de la première sépulture, les restes de deux personnes. De nombreuses expertises effectuées en Russie et à l’étranger ont toutes conclu qu’il s’agissait du grand-duc Alexis et de sœur Marie.
Ces dépouilles n’ont pas jusqu’à présent été inhumées.

Interfax-religion
Traduction "Parlons d'orthodoxie"

mercredi 8 février 2012

Victor Loupan : la liberté d’opinion


La publication sur le site de l’ACER de la traduction française d’un échange épistolaire entre le métropolite Hilarion de Volokolamsk et M. Nikita Struve, appelle une réflexion qui peut intéresser les orthodoxes russes ou de tradition russe. Surtout ceux qui sont liés de jure et/ou de cœur à l’Archevêché des églises orthodoxes russes d’Europe occidentale (Daru). C’est mon cas.

Pour replacer la chose dans son contexte, rappelons que Mgr Hilarion (grand intellectuel, figure éminente de l’Eglise et haut hiérarque du Patriarcat de Moscou) écrit à M. Struve pour démissionner de sa qualité de membre du Comité éditorial du Messager (Вестник РСХД), revue dont ce dernier est le responsable. Le métropolite rappelle le rôle considérable joué par cette publication dans le passé, pour regretter sa position actuelle, devenue depuis quelque temps, selon lui, hostile voire calomnieuse à l’égard de l’Eglise russe.



Nous n’allons pas ici gloser sur la qualité de la longue réponse de M. Nikita Struve au métropolite Hilarion. Je souhaiterais simplement m’arrêter à un paragraphe, dont voici la citation in extenso : « Voir sans preuve aucune le mensonge ou la calomnie dans des remarques critiques, écrit M. Struve, est une voie extrêmement dangereuse qui peut mener à la négation de la liberté d’opinion. La haute hiérarchie (sviachtchennonatchalie), notion peu orthodoxe, a besoin de critique : elle n’est pas infaillible et peut se tromper tout comme les simples mortels. »

Je suis heureux d’apprendre qu’un métropolite ou un archevêque peut se tromper, qu’il est sain de critiquer dans l’Eglise une politique que l’on trouve néfaste, et que cette critique peut même être nécessaire. J’ai tant de fois été accablé par M. Struve, son fils et ses amis (de l’ACER, de la Fraternité orthodoxe, etc.) pour mes critiques à l’égard de la direction de l’Archevêché, que cette soudaine et étonnante affirmation de bon sens me comble d’aise. En vérité, je n’ai jamais pensé que mes persécuteurs étaient fermés au point d’être insensibles à la nuance. J’ai toujours supposé qu’ils étaient capables d’admettre qu’une critique n’est pas nécessairement destinée à détruire. Le rejet violent de tous ceux qui osaient critiquer leur vision de l’Archevêché obéissait donc chez eux à une logique de combat. Logique étrange quand elle s’applique à des frères dans la foi.

Il serait intéressant de savoir si ces messieurs qui tiennent depuis près de dix ans les leviers de l’Archevêché entre leurs mains, sont contents du résultat ? Pensent-ils, par exemple, que leur gestion des affaires ait pacifié l’Archevêché, ses paroisses, l’Institut Saint-Serge ? Pensent-ils que l’affaire niçoise ait été menée par l’Archevêché de la meilleure des façons ? Considèrent-ils que l’autorité de notre archevêque, Mgr Gabriel de Comane, se soit affermie et affirmée ? Et, surtout, ont-ils tenu compte de la pluralité des opinions pour favoriser l’harmonie dans l’Archevêché, dans l’esprit de liberté que souligne si justement M. Nikita Struve ?

Ceux qui sont attachés à l’Archevêché, qui aiment son passé et croient à son avenir, devraient se mettre autour d’une table. Quelles que soient nos appréciations des perspectives juridictionnelles ou nos préférences, modernistes ou traditionalistes, nous devons conjuguer nos efforts pour que la paix revienne. Au lieu de nous déchirer comme maintenant, au lieu de nous lancer des accusations au visage, nous devrions nous unir dans la crainte de Dieu et l’amour du prochain.

V.L.
Le facsimilé de la lettre de Mgr Hilarion a paru dans le N° 198, 2011 du "Vestnik"
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"Parlons d'orthodoxie"
Une lettre de Monseigneur Hilarion, métropolite de Volokolamsk, à M. Nikita Alexéevitch Struve

Rédigé par Victor Loupan le 8 Février 2012

vendredi 20 janvier 2012

Nice: Mgr Nestor, évêque de Chersonèse, célèbre la fête de la Théophanie à la cathédrale Saint Nicolas


Le 19 janvier, fête de la Théophanie, baptême de Notre Seigneur Jésus-Christ, Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, s’est rendu pour la première fois ès qualités à la cathédrale saint Nicolas, Nice. Il y a un mois la propriété de la cathédrale a été transmise par la Fédération de Russie au diocèse de Chersonèse, Eglise orthodoxe russe, patriarcat de Moscou, à titre gracieux et permanent.

Mgr Nestor a célébré la divine liturgie a procédé à la grande bénédiction des eaux. Il convient de souligner que c’était la première fois depuis le début du XX siècle qu’un évêque appartenant à l’Eglise orthodoxe russe, patriarcat de Moscou, présidait une liturgie dans cette belle cathédrale. Ont concélébré avec son Son Excellence l’archiprêtre Nicolas, recteur de la cathédrale, le protodiacre Alexis Sobolev, le diacre Maxime Politov, les lecteurs Nicolas et Philippe Markov. La chorale était dirigée par A. Fissotchenko qui est depuis très longtemps le chef de la chorale de la cathédrale.

On voyait parmi les fidèles, au nombre de deux cent et quelque, de nombreux visiteurs venus de Genève, de Paris, de Monaco, de toute la Côte d’Azur. L’un des adjoints du maire de Nice a assisté à la liturgie.

Mgr Nestor a prononcé une homélie dans laquelle il a exprimé le souhait de voir se constituer à Saint Nicolas une communauté orthodoxe forte et soudée. L’archiprêtre Nicolas Ozoline a exprimé sa gratitude ainsi que celle des paroissiens à Mgr Nestor.
Mgr Nestor et ses concélébrants ont procédé au rite de la grande bénédiction des eaux puis ils ont fait en procession le tour de cathédrale qu’ils ont bénie.
Les cloches de la cathédrale ont sonné à plusieurs reprises!

Une agape fraternelle a été offerte par le recteur à l’ensemble du clergé et des fidèles.

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 20 Janvier 2012

mercredi 18 janvier 2012

Nice: Eglise russe « Une nouvelle page d’Histoire »

Propos recueillis par Philippe Fiammetti
Nice Matin, le 13 janvier

Le père Nicolas Ozoline, nouveau recteur de la cathédrale, évoque le devenir de cet édifice, sa prochaine restauration, son rôle spirituel et culturel…

Après une bataille judiciaire de près de sept ans, la cathédrale russe est revenue dans le giron du patriarcat de Moscou. C’est en décembre dernier que l’ACOR, l’association cultuelle niçoise gestionnaire des lieux depuis plus de 80 ans, a remis les clés au nouveau recteur, le père Nicolas Ozoline. Dans l’interview qu’il nous a accordée, ce dernier évoque le devenir de cet édifice orthodoxe considéré comme l’un des plus exceptionnels hors de Russie.

Et maintenant ?

p. N. Ozoline: Une page est aujourd’hui tournée. Une nouvelle va s’écrire. Je veux rendre un hommage particulier au père Jean Gueit (ndlr : l’ancien recteur de la cathédrale qui, avec l’ACOR, s’était opposé à la Russie), pour avoir grandement contribué sur le plan à la fois spirituel et pastoral, pour que ce conflit, né de l’histoire tragique russe du XX siècle, s’achève dans la dignité.

Même si l’ACOR s’est pourvue en cassation contre la décision de la justice française attribuant la propriété de l’église à la Fédération de Russie.

A quels changements s’attendre dans le fonctionnement de cet édifice et la célébration des offices ?

Rien ne change dans le fait qu’il y a toujours deux églises de tradition russe à Nice, la nôtre sur le bd Tzarevitch et celle de la rue Longchamp appartenant à l’ACOR. Si les rites demeurent identiques, nous allons pour notre part renouer avec le slavon d’église (la langue créée par les saints Cyrille et Méthode, apôtres des slave) qui avait été remplacé par le russe contemporain. Mais il y aura toujours une lectures des Evangiles en français, dans le respect de la tradition instaurée dès la consécration de cette Cathédrale en 1912.

Vous évoquez la tradition orthodoxe. Père Nicolas, êtes-vous marié ?

Dans notre tradition, il y a un clergé marié et un autre non marié que sont les moines. Je suis moi-même marié à Alexandra et nous avons une fille âgée de 15 ans, Antonine, actuellement en Russie où elle achève sa scolarité.

Quels sont vos liens avec le patriarcat de Moscou ?

Nous sommes sous l’obédience de notre évêque, Mgr Nestor, qui siège à Paris. Lui-même étant le représentant de l’Eglise orthodoxe russe en France, donc du patriarcat de Moscou. Vis-à-vis de notre patriarche Cyrille, nous sommes dans la même position que le clergé catholique de France par rapport au pape.

On assiste à une présence grandissante de l’Eglise russe en Europe occidentale. Comment l’expliquez-vous ?

Il y a d’abord le formidable renouveau de la foi dans notre mère patrie, laquelle est redevenue une grande nation chrétienne. Depuis la chute du communisme, nos concitoyens ont la liberté de voyager et beaucoup s’établissent hors de Russie, notamment sur la Côte d’Azur. Il faut répondre aux attentes spirituelles de ces fidèles, c’est l’une de nos missions majeures.

Depuis quelques mois les manifestations se succèdent en Russie. Le pouvoir semble contesté. Quelle est la position de l’Eglise russe concernant ces évènements ?

Notre Eglise a très souvent été soupçonnée d’être assujettie au pouvoir temporel. Je crois qu’il s’agit d’un amalgame malheureux. Depuis maintenant 20 ans, l’Etat participe matériellement au renouveau spirituel du pays, en restituant le patrimoine religieux, en contribuant à la restauration de centaines d’églises et de monastères. Il rachète aujourd’hui les crimes commis par le communisme. Je ne souhaite à aucune population dans le monde subir une épreuve aussi terrible que celle traversée au XX siècle par les peuples de Russie.

Mais l’Eglise a-t-elle retrouvé toute sa liberté de parole ?

Je vous invite à relire la dernière intervention de Sa Sainteté le patriarche Cyrille lors du Noël russe du 7 janvier. Ses positions ont été claires. Il a pris fait et cause pour plus de transparence et d’honnêteté et a souligné qu’à travers ces manifestations de rue, le peuple russe montrait sa soif de la justice sociale. Voilà une démonstration sans ambiguïté de la liberté de parole de notre Eglise.

Quel devenir pour la cathédrale russe de Nice ?

Ce sera plus que jamais un centre religieux majeur pour le monde orthodoxe. Mais nous en ferons aussi un centre culturel russe avec des conférences, des concerts, etc. Ce lieu deviendra fédérateur pour toute la communauté russe de la Côte d’Azur. Le dialogue interreligieux y aura également sa place au travers de rencontres avec les autres confessions.

La Russie a promis d’importants travaux de restauration. Quand débuteront-ils ?

Dans le courant de cette année, pour fêter dignement le centenaire de la consécration de la cathédrale en décembre prochain. Ces dernières semaines, des équipes de spécialistes sont venues de Russie pour faire l’état des lieux et établir des devis. Le budget reste encore à définir. Le financement sera assuré par l’Etat russe et d’autres généreux donateurs.

Une date plus précise pour le démarrage ?

Sans doute au printemps. L’édifice étant classé, nous attendons le feu vert du service des Monuments Historiques et du ministère français de la Culture. Ces travaux se feront par tranches et s’étaleront sur quelques années.

L’église est fermée au public depuis le mois de septembre. Quand sera-t-elle rouverte ?

Elle demeure fermée aux visites touristiques en raison des expertises en cours et des travaux à venir. Sa réouverture aura probablement lieu pour le 17 décembre 2012, la date anniversaire de la consécration en 1912. C’est en tout cas un vœu. Tout dépendra de l’avancement des travaux.
Je demande aux Niçois de faire preuve de patience. Le but étant qu’à terme, la cathédrale resplendisse de sa gloire d’antan, qu’elle soit source de joie et de fierté pour les Niçois, auxquels je présente mes vœux.

dimanche 8 janvier 2012

NICE: Les Russes raniment la flamme et la foi de Noël. Monde, jeunesse et souffle de renouveau dans la cathédrale Saint-Nicolas


Nouvel archiprêtre et renouveau de la cathédrale Saint-Nicolas, au service de fidèles revenant vers l'Eglise.

Laurent Carré, "Nice Matin"

Monde, jeunesse et souffle de renouveau dans la cathédrale Saint-Nicolas

Hier c'était Noël. Noël russe. Noël illuminant deux messes célébrées, le matin, puis l'après-midi, en la cathédrale Saint-Nicolas du boulevard Tzaréwitch, par l'archiprêtre Nicolas Ozoline, nouveau recteur de cette église dépendant désormais du patriarcat de Moscou et du diocèse de Chersonese. Premiers rassemblements d'importance après les tribulations juridico-administratives autour de l'appartenance de l'édifice cultuel.
Deux heures de prière, de chants, de lecture, d'homélie. Deux heures de paix dans une cathédrale fleurie et bondée. Beaucoup de jeunes, beaucoup d'enfants. Tous debout. Attendant patiemment pour se confesser. Allumant des cierges filiformes. S'embrassant. Se délivrant, à voix basse, des messages de lumière. « Les choses se sont normalisées et l'Église a repris sa place, ses origines,- explique Oleg Ionnikoff. Le sentiment de devoir aller à la messe pour les fêtes de Noël est très fort. Les Russes reviennent vers l'Église grâce à la reprise de la liberté de culte. » Une liberté dans un site où les choses sont claires, à présent.

« Qu'un seul Dieu »

Comment le ressentent les fidèles ? « Cela dépend, - répond Jean Kourdukoff. Il y a eu, dans cette aventure, des fidèles actifs, dont j'ai été, et d'autres qui n'ont rien fait et qui viennent aujourd'hui, tout simplement. Je me suis battu pour que justice soit rendue. À partir du moment, où la Russie a gagné son procès, cela me satisfait. Vous voyez l'affluence aujourd'hui. Le fait de changer de patriarcat n'a pas entamé la fidélité des croyants. Bien au contraire… »

Des croyants portant le bonheur sur leur visage. « Il y a une grande joie, une grande sérénité, sans la moindre animosité pour tout ce qui s'est passé, - confirme Vasilissa Fissot. C'était des histoires de… clochers ! Ce qui nous anime à présent, c'est l'espoir de renouveau et de continuité dans la vie de la communauté, en prenant en compte tout le monde. Les Russes présents à Nice depuis très longtemps, comme ceux qui viennent de s'y installer. » Et cette douce personne de conclure : « Après tout, il n'y a qu'un seul Dieu. »
Pour ce Dieu, les Russes se signent à l'envers des catholiques. Ils finissent par le cœur…

Nice Matin

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 8 Janvier 2012

Рождество

Всех читателей и посетителей поздравляю с Рождеством Христовым. Пусть благий свет сойдёт на Ваши семьи.
Иван Сергеевич

mercredi 4 janvier 2012

Un nouveau chapitre commence dans la vie de la cathédrale Saint Nicolas à Nice



L’archiprêtre Nicolas Ozoline , recteur de la cathédrale Saint Nicolas, s’est entretenu avec Anna Danilova, rédacteur en chef du site "Pravoslavie i mir"

Les clés de la cathédrale ont été remises le 16 décembre dernier aux représentants de la Fédération de Russie. C’était l’aboutissement d’un long et difficile procès en justice dont l’objectif était de restituer l’édifice à l’Eglise orthodoxe russe. Quelques mois auparavant les entrées payantes avaient été supprimées pour les visiteurs. D’importants travaux de ravalement vont bientôt commencer à Saint Nicolas.
L’archiprêtre Nicolas Ozoline a été nommé recteur de la cathédrale, il est le fils d’un enseignant bien connu de l’Institut de théologie Saint Serge, le père Nicolas Ozoline senior.

Le père Nicolas est né et a été formé à Paris mais c’est en Russie que se situe la période la plus active de sa vie. Au début des années 90 l’émigration russe en Europe occidentale s’est divisée en deux camps : les uns estimaient que, le régime soviétique étant tombé, le temps était venu de retourner en Russie et de s’y montrer utile en appliquant ses savoirs ; d’autres ont jugé qu’il n’y avait aucune raison de regagner le pays ou de réintégrer l’Eglise orthodoxe russe. Le père Nicolas appartenait au premier de ces deux groupes.







En 1992 il vient en Russie, en 1997 il y est ordonné prêtre et nommé à l’église Saint Nicolas dans l’île de Kiji (au Nord du pays). Cette paroisse tombait littéralement en ruines. Le recteur précédent avait souffert le martyr pour le Christ : il y a 60 ans, il avait été assassiné par les Soviets.

C’est de l’île de Kiji, en Carélie, que le père Nicolas est venu à Nice pour insuffler une vie nouvelle à la cathédrale Saint Nicolas.
Il peut paraître paradoxal qu’il fallait redonner vie à une belle cathédrale située au cœur de la Côte d’Azur. Or, les choses n’y étaient guère plus simples qu’en Carélie. Un nouveau recteur, les changements qui inévitablement se produisent alors dans la vie de la communauté et de la paroisse sont une période souvent douloureuse. Cela d’autant plus quand il s’agit d’une église devenue le foyer de la communauté russe de la région.

Anna Danilova: Père Nicolas, c’est il y a deux semaines que la cathédrale a été officiellement remise à l’Eglise orthodoxe russe…

père Nicolas Ozoline: Evènement qui nous remplit de joie. En effet, l’histoire de la cathédrale reflète l’histoire du XX siècle. Cette cathédrale symbolise l’amitié franco-russe et il ne s’agit en aucun cas d’une simple formule de courtoisie. Saint Nicolas est un signe de la présence russe sur la Côte d’Azur. La présence de la Russie a toujours et partout été pour ainsi dire couronnée par l’existence d’une cathédrale. Si l’on confère à un autre pays la possibilité de construire une église qui en relève cela est une manifestation suprême d’amitié et de confiance. Les murs de Saint Nicolas sont imprégnés d’histoire. C’est la cathédrale russe la plus grande d’Europe, sa beauté et ses dimensions produisent une impression inoubliable.
De tout cœur je tiens à exprimer ma gratitude à mon prédécesseur, le père Jean Gueit : nous avons pu ensemble, dans la paix et la dignité, ouvrir un chapitre nouveau dans la vie de la cathédrale. Démentant de nombreux pronostics nous avons réussi à trouver une conclusion heureuse à la difficile étape qui avait précédé.

A.D.: Ces derniers mois de nombreuses publications ont décrit l’état déplorable dans lequel se trouve la cathédrale qui demande des travaux de réfection considérables. Comment envisagez-vous ces travaux ?

p. Nicolas: Nous nous apprêtons à célébrer bientôt le centenaire de la sanctification de la cathédrale. Des travaux importants sont, en effet, indispensables car il n’y pas eu pendant tout un siècle de véritable ravalement de l’édifice. Les artisans de l’époque avaient construit une cathédrale appelée à durer mais le temps à fait son œuvre. Le climat de Nice est très favorable mais des travaux considérables, essentiellement d’ordre technique, sont devenus indispensables. La cathédrale Saint Nicolas avait été construite à la pointe du progrès : monolithe de ciment, déjà équipé du chauffage central. En 1912 un réseau téléphonique avait été installé qui permettait prêtre de communiquer avec le chef de la chorale ! Les bâtisseurs de cathédrale russes ont voulu que leur œuvre s’intègre au paysage urbain de Nice.

A.D.: Comment vont se dérouler les travaux ?

p.Nicolas: Nos experts attendent actuellement du Ministère de la culture français les conclusions de ses experts. Une préparation sérieuse est nécessaire. L’essentiel, et comment ne pas ne pas s’en réjouir, est que les travaux nécessiteront pas l’interruption des offices qui se poursuivront pendant le temps que prendra la réfection!

A.D.: Comment seront financés ces travaux ?

p.Nicolas: C’est la Fédération de Russie qui assumera dans son intégralité le coût de la restauration de Saint Nicolas.

A.D.: Père Nicolas, comment se déroule cette difficile période de transition ? On nous dit qu’il y a certaines choses qui ne réjouissent pas les paroissiens ?

p.Nicolas: En effet, pendant de longues années la vie de la communauté a été marquée par sa division entre ceux qui aspiraient à réintégrer l’Eglise russe et ceux qui tenaient à se maintenir sous l’omophore du patriarcat de Constantinople. Maintenant que la cathédrale a été restituée à l’Eglise orthodoxe russe cette hostilité s’est à nouveau manifestée. Les décisions que prend le recteur peuvent, dans ce contexte, être perçues comme un signe de soutien à l’un à l’autre de ces deux groupes. Il s’en suit qu’il ne faut en aucun cas attribuer des postes de responsabilité à des tenants de l’un ou de l’autre de ces groupes. La Fédération a déployé de grands efforts pour que la cathédrale soit restituée à l’Eglise orthodoxe russe. Ce n’est certainement pas pour que la paroisse devienne un club fermé.

Nous sommes heureux d’accueillir toutes les initiatives de bonne volonté. Monsieur Fissotchenko est depuis de longues années le chef de la chorale. Il est actuellement âgé de 82 ans. Une femme, chef de chorale qui a travaillé avec moi pendant dix ans est venue s’installer à Nice. Or, elle est actuellement simple chanteuse dans la chorale que dirige M. Fissotchenko. La deuxième auxiliaire venue à Nice excelle dans la confection des prosphores, elle s’occupe également de toutes les formalités qu’implique la vie de la cathédrale. Auparavant ces charges étaient assumées par des salariés de la cathédrale au nombre de huit. Actuellement ces travaux, très importants, sont effectués par deux personnes.

A.D.: Combien d’auxiliaires sont venus avec vous à Nice ?

p.Nicolas: Avec la bénédiction de Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, deux auxiliaires m’ont accompagné. L’une d’entre elles a un fils âgé de neuf ans. Tous les paroissiens sont les bienvenus dans la vie de la cathédrale, il y a du travail pour tous. De nouvelles tâches vont surgir qu’il faudra accomplir. Nous avons d’importants projets en vue. Des agapes seront organisées les jours de fête, la communauté se réunira à la fin des offices, les paroissiens pourront faire connaissance. Bien recevoir les touristes qui viennent visiter la cathédrale, bien leur expliquer l’histoire du lieu sera pour nous une mission très importante.

Le travail qui m’incombe est considérable mais j’espère que la grâce Divine et que les prières de l’évêque Nestor me seront d’un grand soutien. Nous sollicitons vos prières !

Traduction "Parlons d'orthodoxie"

PRAVOSLAVIE i MIR

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"PO"
Nice Matin: une interview avec le père Nicolas Ozoline. Photos récentes prises dans la cathédrale

Sur "Pravoslavie.ru" une interview avec l'archiprêtre Nicolas Ozoline, recteur de la cathédrale Saint Nicolas

Le père Nicolas Ozoline est nommé recteur de la cathédrale Saint Nicolas de Nice par le patriarcat de Moscou










Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 4 Janvier 2012

Nice : Epilogue dans l'affaire de l'église russe

France 3 Par Yves LEBARATOUX

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La cathédrale Saint-Nicolas s'apprête à célébrer ce week-end le Noël Orthodoxe, avant les travaux de restauration La Fédération de Russie, reconnue officiellement propriétaire par la justice, a officiellement récupéré les clés de l'édifice géré auparavant par l'association cultuelle orthodoxe russe de Nice. La cathédrale Saint-Nicolas s'apprête à célébrer ce week-end le Noël Orthodoxe, puis de gros travaux de restauration seront ensuite réalisés. Une interview avec le père Nicolas Ozoline et M. Ikonnikov, descendant de la lignée Golitzine.