samedi 31 juillet 2010

Le déjeuner de Rougemont


J'ai eu l'honneur et le plaisir de déjeuner ce mercredi 28 juillet avec notre président d'honneur, S.A.I. le Prince Nicolas de Russie.

L'entretien s'est déroulé à Rougemont, avec en arrière plan la grandeur paisible des montagnes suisses.

Le Prince, doyen de la maison impériale de Russie, est l'arrière-petit-fils du Tsar Nicolas Ier. il m'accueille avec la simplicité naturelle qui est l'apanage des personnes bien nées. Je suis frappé, lors de notre discussion, par la vivacité de son esprit. Âgé de quatre-vingt-huit ans, il s'exprime avec l'aisance fluide d'un homme qui excelle dans l'exercice du langage. Nous parlons de la Russie bien sur. Elle est sa vie. Sa passion. Et nous parlons de la cathédrale. L'entretien va être publié, je n'en dirai donc pas plus. Pour le moment du moins. Juste un mot toutefois: clarté. Car c'est le mot qui symbolise le mieux la pensée du chef actuel de la dynastie des Romanoff. Clarté spirituelle, et clarté politique. Sa confiance en l'avenir d'un pays qui n'a jamais cessé d'être le sien. L'amour qu'il éprouve pour son peuple. Et la confiance absolue dans laquelle le conforte le renouveau de l'église russe. Confiance en nous tous.

Car c'est un message d'unité et de réconciliation qu'il nous transmet. Que nous devons honorer en en respectant la portée. Nous nous y engageons.

Merci, Monseigneur, pour cette belle journée, qui était une leçon de vie.

mercredi 28 juillet 2010

Saint Vladimir

Ce jour du 28 juillet l'église russe orthodoxe célèbre le saint, égal des apôtres, Vladimir prince de Kiev.
Nous devons nous souvenir que cela aurait été la fête de Monseigneur Vladimir (Tikhonitski) (de bien heureuse mémoire) évêque de Nice et Métropolite de l'église orthodoxe d'Europe occidentale, et celle de l'archiprêtre Vladimir (Yagello) qui lui fût recteur de notre paroisse, trop brièvement.
Tous doivent se souvenir que le Saint Prince Vladimir a amené la religion Chrétienne dans la "Rus"du 11e siècle, que de ce fait il a créé un état chrétien oriental initial; son action a créé l'État russe, a développé la culture russe.
Bonne fête à tous les Vladimir qui liront ce modeste texte.
Ivan Serguéevitch

jeudi 22 juillet 2010

Emprunts russes : vers une relance de l’affaire ?

La décision de justice reconnaissant la propriété de la Russie sur l’Eglise russe St-Nicolas de Nice en janvier dernier et l’achat au printemps du terrain de Météo France à Paris, pourraient relancer le sinistre feuilleton des « emprunts russes » qui avaient ruiné des centaines de milliers de Français et altéré l’image de la Russie en France depuis plus de 90 ans.


Dimitri de Kochko, pour La Russie d’Aujourd’hui

L’AFIPER (Association Fédérative Internationale des Porteurs d'Emprunts Russes), qui représente quelque 400 000 porteurs de titres obligataires russes d’avant 1917, a reçu en mai une réponse négative de la présidence russe à sa lettre ouverte. Compte tenu des nouveaux développements, elle ne renonce pas aux possibilités d’une action en justice pour tenter de récupérer une partie des biens de ses mandants. Mais contre qui et auprès de qui ? (voir les encadrés ci-dessous)

Les tribunaux français, y compris le Conseil d’Etat, tout en reconnaissant le droit des personnes spoliées à se plaindre, n’acceptent plus d’examiner leurs plaintes, que ce soit contre la France ou contre la Russie. Dans les deux cas, la justice s’appuie sur un accord diplomatique franco-russe censé régler la question et conclu en 1996-1997. Le Parlement a ratifié l’accord et une loi et un décret français en fixent les modalités d’application. Schématiquement, moyennant une « soulte » de 400 millions de dollars versés par la Russie, les deux parties considèrent qu’au niveau des Etats le règlement des dettes antérieures à 1945 est « soldé de tout compte ». Les associations, qui n’ont pas été consultées lors de la négociation de cet accord, ont beaucoup de critiques à faire sur ce dernier (voir encadré 2), à commencer par le montant de la « soulte » compensatoire. Elles n’ont pas été suivies non plus par la Cour européenne des droits de l’homme qui, en mai 2001, a estimé qu’un épargnant devait assumer les risques inhérents à tout placement financier. En fait, il ne reste aux porteurs de titres que de s’adresser aux tribunaux russes, mais sans aucun appui diplomatique français, puisque l’accord de 96-97 l’interdit. En vertu de ce même accord, les tribunaux russes refusent d’examiner les plaintes étrangères sur les dettes d’avant 1917 et renvoient les plaignants aux autorités françaises…

C’est là que l’affaire de St-Nicolas peut présenter une possibilité de rebondir pour ces associations car la justice française a reconnu que la Fédération de Russie est propriétaire de la cathédrale de Nice, construite sous les tsars. Le Tribunal de Grande Instance de Nice a rejeté l’argument de l'Association cultuelle orthodoxe russe de cette ville qui utilise la cathédrale depuis 1923. Elle avait repris le bail emphytéotique de 99 ans signé en janvier 1909 et donc arrivé à son terme le 31 décembre 2007. Elle voulait faire reconnaître une « usucapion », c'est-à-dire la reconnaissance d’un droit de propriété par l'occupation durable du bien. Désavouée, l’Association cultuelle a interjeté appel.

Pour les porteurs d’emprunts russes, l’intérêt est dans la reconnaissance par un tribunal français d’un litige sur une question de propriété antérieure à 1917, malgré l’accord diplomatique de 96-97. Comme il y a reconnaissance par la Justice de la continuité de l’Etat russe actuel par rapport à celui des tsars, ce qui était déjà acquis au niveau diplomatique par deux accords, l’un avec Gorbatchev en 1990 et l’autre avec Boris Eltsine en 1992, certains membres des associations voudraient arguer sur le fait que si les dettes d’avant 1945 entre les Etats russe et français ne sont plus exigibles, pourquoi la propriété d’un bien immobilier de l’Etat russe d’avant 1917 lui serait-elle reconnue, alors que ses obligations ne le seraient pas ?
Selon la réponse que la Justice donnera, certains des membres des associations qui s’expriment sur les blogs pensent qu’il serait possible de faire saisir les nouvelles acquisitions météorologiques parisiennes de l’Etat russe. … Mais la Russie peut faire valoir qu'il y avait de quoi rembourser les petits porteurs depuis longtemps.

Petite histoire de locomotives dorées
Après la guerre de Crimée, dans les années 1860, le pouvoir russe a tiré les leçons du conflit qui lui a été défavorable en raison de son incapacité à faire parvenir rapidement aux défenseurs de Sébastopol des équipements et des munitions. Il fallait des chemins de fer à l’énorme pays qui venait enfin d’abolir le servage et se lançait (déjà) dans un programme de modernisation et d’industrialisation exigeant d’énormes investissements. Des emprunts sur les marchés internationaux ont commencé à être lancés. A noter, et c’est un aspect peu connu, que ces obligations étaient garanties à l’époque par des cautionnements en or russes, compte tenu du risque pays de la Russie à l’époque.

En 1880, on est passé à une vitesse de croisière en France. Côté russe, le tsar Alexandre III, préoccupé par la faiblesse des voies de communication et chemins de fer, vise d’abord l’Allemagne pour lancer un emprunt. Il se heurte à la méfiance de Bismarck qui fait capoter l’opération à Berlin. Le tsar fait transporter l’or de caution et les titres restants à Paris. Neuf ans après la défaite de 1871, la France est à la recherche d’alliés solides et « pense toujours, sans en parler jamais » à l’Alsace-Lorraine, occupée par les Prussiens.

L’accueil des premiers titres est triomphal. Si bien qu’en 1888, quatre emprunts de 500 millions de francs or sont émis et couverts. Ils seront suivis de bien d’autres. En 1891, l’alliance franco-russe complète le tableau. Armand Fallières qui sera président de la République après 1906, lance un « prêter à la Russie, c’est prêter à la France ». On construit le Pont Alexandre III. Par patriotisme, autant que par intérêt pour des obligations qui garantissent une bonne rente à une époque où il n’y a ni retraite ni sécurité sociale, 1,6 million de porteurs, qui ont parfois tout vendu pour acheter des emprunts russes, en ont acquis pour 12 milliards de francs or en 1914 (quelque 19 milliards d’euros, selon les calculs des associations de porteurs). A noter que sur cette somme, les petits porteurs représentent environ un tiers, le reste étant détenu par des institutionnels, essentiellement des banques françaises et allemandes.

Pour faire la « com. » autour des obligations russes et soutenir leur cours, parfois artificiellement, un affairiste nommé Arthur Rafalovitch est appointé à Paris par le ministère des Finances russe. Ses aventures sont contées en détail par feu le professeur Vladlen Sirotkine, spécialiste russe de la question des avoirs russes à l’étranger. Rafalovitch disposait d’importants comptes en banque en France alimentés par le ministère russe, qui sont restés là après la Révolution et qui ont disparu… Le même Sirotkine, dans ses écrits, révèle qu’au moment de la déclaration de guerre de 1914, le ministère russe des Finances a mené une opération éclair pour retirer les avoirs russes dans les banques à Berlin pour les placer à Paris. Tout s’est fait en trois jours. On ne sait pas où est cet or.

De même, selon le même auteur, la famille impériale des Romanoff a envoyé de l’or via le Japon, en France et en Angleterre en cautionnement d’achats d’armements. Mais aussi, après la Révolution de février 1917, pour s’assurer un exil confortable à l’étranger, dont ils n’ont jamais pu profiter. On retrouve cet or-là lors des tentatives vaines de la fausse Anastasia, pseudo fille survivante du tsar Nicolas II, de le récupérer à Londres. En revanche, c’est cet or-là qui a servi de monnaie d’échange à Mikhail Gorbatchev pour conclure un accord avec Londres et indemniser dès 1986 les porteurs anglais d’emprunts russes…

La Révolution d’octobre survient en Russie en 1917, suivie d’une guerre civile terrible. Pour fermer le front avec les Allemands, le nouveau pouvoir signe la paix de Brest-Litovsk, « sans voir » les conditions imposées. Une des conditions est le versement de 47,5 tonnes d’or en lingots plus des monnaies et titres aux Allemands.

Les 47,5 tonnes d’or (les titres et monnaies ont été « perdues » à Berlin) sont prises par les Français après la victoire du 11 novembre 1918. Après déduction d’une part envoyée en Angleterre, elles seront confiées « provisoirement » à la France par le Traité de Versailles. Ce dernier annule les effets de la Paix de Brest Litovsk. L’or a été placé dans les caves de la Banque de France « hors bilan », avant restitution à la Russie. Celle-ci n’a jamais eu lieu.
Pendant la guerre civile en Russie, le chef des armées blanches de l’est, l’amiral Koltchak, envoie au moins 11 tonnes d’or à des banques françaises à Shanghai et une autre partie au Japon.

Selon le professeur Sirotkine, qui cite aussi le meilleur spécialiste français de la question, Joël Freymond qui a écrit « Les Emprunts Russes - histoire de la plus grande spoliation du siècle », et un spécialiste allemand Helmut Welter, les autorités et les banques françaises disposaient en 1923 « d’au moins 93,5 tonnes d’or en lingots, monnaies et métaux précieux » qui lui auraient largement permis d’indemniser les petits porteurs. Une autre voie a été choisie : faire retomber l’exclusivité de la responsabilité sur les « bolcheviques au couteau entre les dents » et faire fondre au plus vite une bonne partie de l’or pour changer les aigles à deux têtes russes par les symboles républicains et les vendre à Londres et en Amérique. D’autant plus rapidement, que les pourparlers pour la reconnaissance diplomatique de l’URSS avaient commencé.

En 1924, la France et l’URSS établissent des relations diplomatiques. Une partie des lingots russes ont déjà été fondus et vendus. Il en reste. Selon la « Voix des emprunts russes », le sénateur du Var François Trucy en a trouvé trace, et plus près de nous, une émission de TF1 en avril 2009 parle de la présence d’or russe dans les caves de la Banque de France. Lors des journées du patrimoine de 2008, au moins un lingot frappé de l’aigle à deux têtes du temps des tsars a été vu par les visiteurs et les téléspectateurs de journaux télévisés. C’est en ayant à l’esprit l’or et les valeurs russes qui se trouvent en France qu’on peut comprendre pourquoi l’accord franco-russe de 1996-97 parle de « soulte », c'est-à-dire d’une différence, pour qualifier les 400 millions versés par la Russie et qui ne représentent en effet qu’une petite partie de ce qui serait dû aux petits porteurs et que l’APFER estimait généreusement en 1995 à quelque 25 milliards d’euros au total.

Les accords de 96-97 et leurs suites
Soucieuse de revenir dans « le monde civilisé », selon les formulations de l’époque en Russie, et de reprendre pied sur des marchés financiers, indispensables pour aider à combler le déficit chronique de l’Etat russe à ce moment-là (qui se terminera par le défaut de paiement d’août 1998), le gouvernement démocratique de Viktor Tchernomyrdine, Premier ministre de Boris Eltsine, veut régler définitivement la question du remboursement des « obligations pourries », vieilles d’une centaine d’années qui traîne entre la Russie et la France depuis 1917. Les deux pays signent les accords du 26 novembre 1996, complétés par ceux du 27 mai 1997. Le texte de ces accords est tenu secret. L'AFPER l’avait rendu partiellement public mais en demande toujours la publication officielle. L’accord a été avalisé au Parlement le 30 décembre 1999 et le décret d’application publié le 23 août 2000. Tout observateur de la vie publique française relèvera que de telles dates ne prêtent pas à de larges débats dans l’opinion !

L’accord prévoit non pas un remboursement unilatéral des emprunts russes par la Russie mais la compensation des créances réciproques entre les deux pays et le versement par la Russie d'une « soulte » de 400 millions de dollars. Ainsi, les dettes des institutions et des banques françaises vis-à-vis de la Russie sont aussi prises en charge de fait par de l'argent destiné aux petits porteurs français d'emprunts russes. Ce montage explique que ladite soulte ne représente que 1% de la valeur des emprunts russes encore en circulation, selon les associations de porteurs. Ces accords stipulent notamment que la Russie renonce à demander la restitution des 47 tonnes de Brest-Litovsk. Cet or n’a jamais servi à dédommager les porteurs français d'emprunts russes. De leur côté, les Français prennent la responsabilité de régler les contentieux en France.

Les Russes, en difficulté à l’époque, ont mis trois ans à payer les 400 millions de dollars. Les services fiscaux français ont lancé une opération de recensement des ayants-droits. Et là encore, un élément peu clair a été mentionné par des journaux de l’époque et les associations de porteurs : en mars 99, trois mois après la fin du recensement, le ministère de l’Économie annonce 135 000 porteurs de 3,8 millions de titres d’emprunts russes. Les porteurs soupçonneux se rassurent un peu. Et puis, six mois plus tard, Bercy « rectifie » : on a maintenant 312 000 porteurs avec … 9,2 millions de titres. Des banques off-shore, des paquets de titres ayant appartenu à des juifs déportés par les nazis apparaissent mystérieusement.

Quelques députés socialistes protestent : le Premier ministre est Alain Juppé. Il est remplacé par Lionel Jospin après une dissolution mémorable. La commission Paye, qui avait été chargée de proposer un mode de répartition, est dissoute. Le décret d’application est publié en août. Les petits porteurs ont bien peu de chances d’y voir clair un jour. D’autant que l’accord, tout en reconnaissant le droit aux porteurs d’ester en justice, les en empêche de fait, puisque l’accord diplomatique entre les deux États stipule que les comptes sont soldés. D’où la référence à l’immunité diplomatique des tribunaux français et le renvoi à la responsabilité française de la part des autorités russes…

samedi 17 juillet 2010

17 juillet 1918: Assassinat de la famille impériale

Extrait de "Choura le Magnifique", pages 99 et 100:

"Le dix sept juillet sur le coup de midi, une nouvelle effroyable parvient à l'Armée des Volontaires du Kouban, transmise par le télégraphe : Le Tsar et sa famille viennent d’être massacrés à Ekaterinbourg, la nuit précédente.

Les détails sont insupportables : Réveillés en pleine nuit, ils ont été rassemblés avec leurs domestiques abasourdis et tremblants dans la cave de la maison où ils étaient internés, la demeure du marchand Ipatieff. Là, le représentant du soviet de l’Oural leur donne lecture de leur sentence de mort, décidée à Moscou par Lénine. Tous espoirs sont vains, ajoute-t-il, ils vont être immédiatement passés par les armes. "Chto, chto" a juste le temps de s'écrier Nicolas II, avant de se tourner vers les siens qui se signent rapidement, Alexandra serrant contre elle le petit Tsarévitch qui tremble.

Puis la mise à mort commence, boucherie expédiée à coups de pistolets, de fusils et de baïonnettes. Les corps, agités de tressautements nerveux sont percés jusqu’à ce qu’ils se figent enfin dans l’immobilité du trépas, les yeux sont grand ouverts d’effroi, les visages crispés en un rictus mêlant l’incompréhension et la souffrance.

"Tatiana Nikolaievna", murmure Choura qui imagine à grand-peine les beaux yeux de sa grande-duchesse, fermés à jamais, à l'aube de sa vie, par les assassins.

Une messe est dite à la hâte, à laquelle le corps d'armée du général Denikine assiste. « Gospody pomilouy, Seigneur ai pitié ».

http://www.amazon.fr/Choura-Magnifique-Pierre-Fermor/dp/2310004456/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1279371171&sr=8-1


mercredi 14 juillet 2010

Jumelage des villes de Krasnogorsk et d'Antibes

Ce 14 juillet, les villes de Krasnogorsk (proche de Moscou) et d'Antibes (proche de Nice) ont signé une convention de jumelage dans le superbe château d'Eilen-Roc, au Cap d'Antibes, perpétuant la longue histoire d’amour entre la France et la Russie.

Une histoire d’amour éternel, de fêtes éblouissantes, de reposantes langueurs.

C’est l’impératrice Alexandra Feodorovna, veuve du Tsar Nicolas Ier, qui avait ouvert le bal dans les années 1850, bien avant la venue des anglais, entrainant dans son sillage l’aristocratie de son pays.

Car la Côte d’Azur envoute tout le monde : Le 10 juillet 1850, Alex Herzen, révolutionnaire en exil, soupire déjà: « Enfin, me voilà de nouveau ici, la ville chaude et parfumée, si calme… ».

Et si le mouvement d’exil vers la Côte d’Azur s’accentua dès les prémices de la Révolution de 1917, c’est parce que beaucoup connaissaient déjà le chemin.

En 1918, on recensait 156 russes dans le sud de la France. Puis 2 000 en 1923 et plus de 5 000 en 1930. Et aujourd’hui, plus du quart des 70 000 russes présents sur le sol français vivent sur la Côte d’Azur, principalement à Menton, Nice, Antibes et Cannes.

A Antibes même, une chapelle russe, l’église de Tous les Saints de la Terre Russe, perpétue la tradition orthodoxe.

S.A.S. le prince Nicolas de Russie, arrière-petit-fils du Tsar Nicolas Ier et doyen actuel de la Maison Impériale de Russie, également président d'honneur de notre association, est lui-même né à au Cap d’Antibes le 13 septembre 1922.

Le maire de Krasnogorsk, Viktor Valentinovitch Krouglikov, et le député-maire d'Antibes, Jean Leonetti, ont longuement évoqué, en cette année de la Russie en France, et de la France en Russie, l'estime que se portent les deux peuples, qui apportent chacun à l'autre une culture riche et profonde.

Monsieur Youri Vassilievitch Gribkov, Consul-Général de Russie en France, était bien sur présent à ce grand évènement, indiquant combien il était ravi que la ville russe de Krasnogorsk consacre, par son jumelage avec Antibes, un nouveau chapitre de cette longue histoire d’amour entre le peuple russe et son allié français de toujours.

lundi 12 juillet 2010

A Lydia Places, in memoriam

Chère Lydia Fedorovna,

Tous vos amis unissent aujourd’hui leurs pensées, qui s’élèvent vers vous.

Vous auriez ce jour 77 ans.

Et vous nous manquez.

Nous poursuivons, pour vous comme pour nous tous, l’action dont vous aviez si bien tracé le chemin, permettant de redonner à votre chère cathédrale Saint-Nicolas la paix des âmes. Nous y parviendrons. Et cette victoire sera la votre.

Car cette association dont vous n’avez pas vu la naissance, car emportée juste avant par la tourmente d’une lutte à laquelle vous aviez consacré toute votre énergie, - et bien elle demeure la votre. C’est la raison pour laquelle nous sommes tous soudés autour de vous, effaçant nos différences, associant nos compétences, délaissant nos insignifiantes ambitions, abandonnant nos petites rancœurs sans lendemain.

C’est ainsi que nous gagnerons une victoire, la votre, qui alors sera également celle de tous : Le droit de nous sentir chez nous, dans la maison de prières qui nous aide à parcourir, sans trébucher, le chemin de notre vie.

Merci, chère Lydia Fedorovna.

jeudi 1 juillet 2010

L'assemblée Générale de l'ACOR (Nice) a montré les difficultés de cette Association à tenir en main les adhérant.
Tout d'abord, le fait que l'ordre du jour ne portait pas la mention "élection du marguillier" est une première erreur (tenant compte des statuts rédigés en 1943). Légalement seules les mentions signifiées à l'ordre du jour peuvent être soumises aux présents.
Ensuite et après consultation aucun bulletin blanc ne peut être considéré comme un bulletin "exprimé". Un bulletin blanc indique un désaccord; donc en aucun cas considéré comme un bulletin positif. Le fait que Président de l'ACOR a déclaré que le marguillier avait été élu à l'unanimité n'est absolument pas admissible.
Ivan Serguéevitch