jeudi 24 janvier 2013

Nice - Dévoilement du buste du Tsarévitch - Benoît KANDEL premier adjoint au Maire de Nice : " Pour mourir, il n'y a pas de bel âge"

Discours 

Son Eminence Pavel, Métropolite de Ryazan et de Mickaelovfk et Messieurs les hauts représentants ecclésiastiques de l’église orthodoxe du patriarcat de Moscou
Monsieur Vladimir Igorevitch KOJIN, Directeur Général des Affaires de la Présidence Russe 
Son Excellence Alexandre ORLOV, Ambassadeur de Russie en France 
Monsieur Vladimir IAKOUNINE, Président des Chemins de fer de Russie 
Monsieur Alexandre BOURGANOV, Sculpteur de l’œuvre 
Mesdames et Messieurs les Elus, Mesdames et Messieurs les Présidents d’association, Mesdames et Messieurs, 

Pour mourir, il n'y a pas de bel âge! 
Et que l'on soit fils de l'empereur de toutes les Russie, ou du plus humble paysan de notre terroir niçois, il est injuste, il est incompréhensible, de mourir à 21 ans. 
Nicolaï Alexandrovitch Romanov, grand duc héritier ou tsésarévitch, avait 21 ans quand il mourut ici, le 24 avril 1865, dans les bras de sa mère, l'impératrice Marie Alexandrovna.

Nice - Dévoilement du buste du Tsarévitch - Benoît KANDEL premier adjoint au Maire de Nice : " Pour mourir, il n'y a pas de bel âge"
On le savait malade, et c'est parce qu'on le savait malade que ses médecins lui avaient recommandé de se reposer au soleil. 
Mais à cette époque, quand on disait soleil, à Saint-Petersbourg, on pensait Nice. On pensait Nice depuis que la tante du tsarévitch, veuve de Nicolas Ier, y avait séjourné en 1856, et qu'elle y était revenue tant de fois, par la suite, avec sa famille. 
On pensait Nice depuis que l'empereur Alexandre II, père du tsarévitch, y était venu durant l'hiver 1864, pour se reposer mais aussi pour y rencontrer Napoléon III. 
On pensait Nice, depuis qu'à compter des années 1820, des dizaines de membres de la cour de Russie et de l'élite russe séjournaient, tous les hivers, dans notre ville. 

Mais toute la beauté du monde, tous les charmes de Nice sont impuissants contre la mort. 
J'imagine ces journées d'avril, dans le vaste parc qui s'étendait alors, autour de la villa Bermond, où résidaient l'impératrice et le grand Duc héritier. 

J'imagine le parfum des fleurs du printemps et la douceur du soleil, quelques oranges encore dans les feuillages verts, et l'espoir du jeune homme, et l'espoir de sa mère, de pouvoir un jour triompher de la maladie. 
J'imagine l'angoisse de l'empereur, à qui tous les précepteurs avaient toujours assuré que Nicolas serait un très grand souverain, au regard du jeune homme qu'il était, un être déjà exceptionnel, dont l'intelligence et l'humanité feraient assurément merveilles à la tête de l'Empire russe. 
Il n'y a pas là d'empereur qui tienne. Il y a là surtout, un père, et une mère, au chevet d'un enfant plein de promesse, et qui se meurt. 
Et la maladie l'emporta. 

Je vois une photographie du cortège funèbre, une des toutes premières photographies prises dans notre ville. On voit la place Masséna, dont tous les bâtiments ne sont pas encore achevés. 
On voit cette place traversée par une longue file de voitures à chevaux, descendant ce qui n'est pas encore l'avenue Jean-Médecin, mais un simple chemin dans la campagne. 

On devine, au-delà des arcades, les jardins et les arbres qui forment, à l’époque, tout le quartier alentour. Au centre du cortège, on voit le char funèbre, qui franchit le Pont Neuf et s'engage sur l'actuel boulevard Jean-Jaurès. Et partout, on voit la foule, que l'on imagine attristée, saisie, et muette. 

Peut-être parce que cette photographie est évidemment en noir et blanc, on a l'idée que notre soleil lui-même n'était pas présent ce jour-là. 
Et il y a une autre photographie. 
Nous sommes dans la rade de Villefranche, le même jour. Sur l'un des plus puissants navires de la flotte de guerre russe, la frégate Alexandre-Nevski, on charge le catafalque. 

On voit de la fumée s'échapper des canons, et on entend presque la salve funèbre qui salue le départ. Et la flotte emporta la dépouille du tsarévitch sur la Méditerranée, vers la forteresse Pierre et Paul de Saint Petersbourg. 
En ces quelques jours, tragiquement, sont déjà rassemblés tous les éléments qui fondent notre affection réciproque, à nous, Russes et Niçois. 
La Méditerranée d'abord, qui fut, dès le 18e siècle, le premier lien à nous unir, depuis le port d'Odessa jusqu'au bassin Lympia, le port de Nice. 
Les atouts et les attraits de Nice ensuite, ville de parfums et de fleurs, qui inspira une valse à Johann Strauss, valse que l'impératrice lui avait commandée et qu'il intitula "Souvenir de Nice". 
La vie, en somme. 
Et désormais, la mort. 

Nice - Dévoilement du buste du Tsarévitch - Benoît KANDEL premier adjoint au Maire de Nice : " Pour mourir, il n'y a pas de bel âge"
On dit que, ce qui forge l'amitié, autant que l'amour, ce sont les sentiments partagés. Les joies, les bonheurs, mais aussi les deuils et les souffrances. 

Depuis plus de deux siècles, Niçois et Russes partagent ces sentiments humains. 
Mais on dit aussi qu'il n'y a rien de plus fort, pour faire exister l'amour, que d'en donner des preuves. 
Et des preuves de ce sentiment qui nous unit, Nice en regorge. 

Il y a naturellement, fait exceptionnel en Occident, votre Eminence Pavel, Métropolite de Ryazan, deux églises russes dans une même ville, et parmi elles, bien entendu, la cathédrale Saint Nicolas, dont nous célébrons aujourd'hui le centenaire et où vient de s'achever l'office religieux, qui demeure l'un des édifices orthodoxes russes les plus importants construits hors du territoire de la Russie. 

Il y a aussi cette chapelle commémorative, qui rappelle, pour toujours, l'âme du jeune prince héritier, qui s'est envolée d'ici. 
Il y encore le cimetière russe de Caucade, et tant d'autres lieux de sépultures russes dans les cimetières de la ville. 
Dans les temps anciens, on disait que la patrie de tout être humain, c'est là où reposent ses os. Alors, de ce point de vue, Nice, peut revendiquer avec fierté d'être, pour tous les Russes, à côté de la Grande patrie, une petite patrie. 

Et il y a désormais cette stèle que nous devons à Alexandre BOURGANOV et que je salue. Dans sa simplicité, elle vient nous rappeler le lien indissoluble qui unit la Russie et Nice, autour de la mémoire d'un jeune homme exceptionnel. 
Par respect pour ce jeune homme exceptionnel, notre devoir est de ne pas oublier. 
Notre devoir est de faire vivre ce lien. 

Nice - Dévoilement du buste du Tsarévitch - Benoît KANDEL premier adjoint au Maire de Nice : " Pour mourir, il n'y a pas de bel âge"
Et, au nom de tous les Niçois, je peux vous assurer, qu'avec détermination, avec conviction, avec force, parce que c'est notre devoir certes, mais aussi parce que c'est notre privilège et notre bonheur, la ville de Nice s'efforcera de rester, pour tous les Russes, comme une petite patrie, ensoleillée, accueillante et douce. 

Если попытаться определить самый "русский" город Франции, то на одном из первых мест непременно окажется Ницца. 
Да здравствует дружба между Францией и Россией / 
Cпасибо (Vive l’amitié entre la France et la Russie / Merci) 


Nice - Dévoilement du buste du Tsarévitch - Benoît KANDEL premier adjoint au Maire de Nice : " Pour mourir, il n'y a pas de bel âge"
Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 27 Décembre 2012 

La cathédrale Saint Nicolas à Nice, une seconde vie

La chaîne Rossya 24 a diffusé un reportage consacré au centenaire de la consécration de la cathédrale Saint Nicolas. 
Lors de la cérémonie de l'inauguration du buste du tzarevitch Nicolas, Monsieur Vladimir Igorevitch KOJIN, directeur Général des Affaires de la Présidence Russe, a annoncé qu'il a été décidé de procéder à la rénovation de l'édifice. VIDÉO ICI et Newsland


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 24 Décembre 2012

mercredi 29 août 2012

La Fête de la Dormition à la Cathédrale russe de Nice et le renouveau de la paroisse.


Ce fut une bien belle journée de fête, ce mardi 28 août à Nice : Les paroissiens étaient nombreux, les orthodoxes de passage ne l’étaient pas moins,  tous présent pour fêter de bon cœur la Dormition de la Vierge Marie. Est-il besoin de le dire, le soleil était de la fête, mais c’est le contraire qui eut été étonnant…

Monseigneur Nestor de Chersonèse était là, immense et bienveillant, avec à son côté le Recteur de la paroisse, l’archiprêtre Nicolas Ozoline, infatigable et dévoué comme à l’habitude. Leur présence commune a bien évidement ajouté une merveilleuse dimension à la liturgie, emportée par les chants de la chorale, admirables.

On le constate chaque jour davantage, et le 28 août l’a confirmé, la Paroisse poursuit sa  reconstruction, menée avec patience et  douceur par le père Ozoline. Notre association soutient ses efforts et admire ses premiers résultats. Car notre mission demeure, aider le Patriarcat de Moscou à établir une paroisse solide et généreuse à Nice, désireuse également de se rapprocher du Patriarcat frère de Constantinople, soucieuse de sa bonne intégration dans Nice et sa région, ardente à soutenir la Russie dans son rôle de nouveau propriétaire, avec toutes les obligations que cela entraine de la part de celle-ci.

Souvenons-nous : Une des premières préoccupations du Patriarcat de Moscou, une fois la cathédrale rendue sous sa tutelle, a été de continuer à tendre la main à l’ACOR, par l’entremise de Constantinople. Et les pères se parlent ici, soucieux de rapprocher leurs communautés, quels que soient les résultats de la Cour de Cassation (qui jugera  vers la fin de l’année sur la forme, et non pas sur le fond). Si le jugement était cassé, il faudrait donc débattre à nouveau du fond, qui consiste à déterminer qui est le propriétaire de l’édifice. Cela n’a finalement pas tant d’importance que cela pour les fidèles. L’important pour eux, c’est une paroisse orthodoxe unie. Par contre la ville de Nice, comme la Région d’ailleurs, (et comme la masse des visiteurs venus de tous pays) n’auraient pas grand chose à gagner (et seraient en fait plutôt perdantes) car ce serait alors à elles que reviendrait la charge d’une bonne partie des importants travaux, structurels comme décoratifs, décidés à juste titre  par la Fédération de Russie,  l’ACOR étant très certainement dans l’impossibilité d’en assurer la totalité.

Créée il y a deux ans sous le nom d’AACOR-SNN (« Association des Amis de la Cathédrale Orthodoxe Russe Saint Nicolas de Nice ») pour dédramatiser le rôle jugé invasif de la Russie dans les affaires locales,  elle n’a eu de cesse de convaincre que la cathédrale était depuis sa construction la propriété de l’Etat Russe, ce qu’a affirmé en personne notre président d’honneur, S.A.I. le prince Nicolas de Russie, petit -fils du Tsar Nicolas Ier. La chose est maintenant connue, nous venons de renommer notre association qui devient l’ACRN (« Les Amis de la Cathédrale Russe de Nice »), car l’ACOR nous avait reproché notre appellation initiale, jugée trop proche de leur propre sigle.  C’est que notre souci majeur est bien d’effacer les différents et de soutenir le rapprochement espéré entre les deux communautés, Moscou et Constantinople. Ce n’est pas facile mais possible, ces différents étant souvent davantage le fait d’une petite minorité de paroissiens des deux bords, plutôt que dus à de quelconques dissensions entre leurs recteurs, qui comme on le sait s’estiment et se parlent. Mais nous y arriverons tous, par le dialogue et en cultivant la tolérance.

Pendant un laps de temps assez court, la cathédrale a du être fermée au public, pour préparer avec un évident souci de sécurité son ouverture sans contrainte et gratuite au public, décision promise par Moscou et mise en vigueur immédiatement. Cette mesure de gratuité qui certes met un terme à la manne financière que représentaient les visites payantes, est juste et conforme aux espérances des nombreux visiteurs de l’édifice, dont la beauté n’est plus à vanter. La Russie, les paroissiens, notre association enfin, génèrent comme il se doit et dans la mesure des moyens disponibles les revenus qui viennent en remplacement. Très heureusement la période transitoire n’a pas été trop longue, et les visiteurs accèdent à nouveau librement à la cathédrale depuis le 1er juillet : Dans l’ensemble, cela se passe bien, dans le respect de cet imposant  lieu de culte.

Les fêtes du Centenaire approchent, et  font actuellement l’objet de discussions approfondies entre la Cathédrale et la Mairie de Nice. Notre association s’est mise à la disposition du père Ozoline pour lui apporter la contribution qu’il jugera nécessaire à cet effet. Ces fêtes marqueront le début de la rénovation de la cathédrale, et ouvriront une nouvelle ère dans la relation si particulière entre la ville et son « église russe ». La Russie est un grand pays, sa culture est immense, son admiration pour Nice est ancienne (263 ans, le premier Consulat de Russie à Nice datant de 1749), et son respect pour la France n’est plus à démontrer.  A nous d’apporter la réciproque et de comprendre et aimer ce peuple, si attaché à ses traditions et à son église, si profondément ancré dans notre paysage local.
 
Pierre Alexandrovitch de Fermor

 

mardi 24 juillet 2012

Portes closes au cimetière russe de Nice

Avec ses 900 tombes où sont inscrits les plus grands noms de l'aristocratie slave qui fréquentait la capitale azuréenne au 19e siècle, le cimetière russe de Caucade est l'un des plus beaux de l'Hexagone. Mais l'association cultuelle niçoise ACOR qui le gère, a dû licencier le gardien pour des raisons financières. La nécropole n'est plus ouverte que le vendredi et le samedi. 

L'association est en difficulté depuis qu'elle a perdu la propriété de la cathédrale russe au profit de la fédération de Russie. Le revenu des visites touristiques lui permettait d'encaisser 300 000 euros par an et de payer ses salariés.Lien Nice Matin 
Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 24 Juillet 2012

samedi 30 juin 2012

21 juin 2012 : Premier jour de l’été, et de grands changements pour notre association…


Chers amis, membres de notre association, et chers visiteurs qui êtes attachés à notre cathédrale, voici quelques nouvelles, qui font suite aux délibérations de nos assemblées générales (extraordinaire et ordinaire) du 21 juin dernier, dans la crypte de la cathédrale Saint-Nicolas.

Tout d’abord, et c’est un fait important, nous avons décidé de changer le nom de notre association culturelle, dont l’acronyme (AACOR-SNN) prêtait à confusion avec celui de l’association cultuelle (ACOR) qui a longtemps géré la cathédrale, avant que celle-ci retourne à l’Etat Russe par décision de la Justice française. Nous nous appelons donc désormais : « Les Amis de la Cathédrale Russe de Nice », ce qui donne en abrégé : « ACRN ».

Notre adresse change elle aussi : Avec l’accord du Recteur, l’archiprêtre Nicolas Ozoline, nous sommes maintenant domiciliés à l’adresse de la cathédrale, boulevard du Tzarévitch à Nice. C’est là, dans la crypte, que nos réunions se tiendront désormais.

Nous allons opérer aussi rapidement que possible ces changements sur les pages de notre site et sur l’intitulé de ce blog.

Ces décisions marquent le souhait de notre communauté des amis de la cathédrale de rassembler autour de la grande famille orthodoxe russe (qu’elle soit rattachée au Patriarcat de Moscou ou à celui de Constantinople), ceux qui au fond ne souhaitent qu’une chose : Le maintien glorieux dans le paysage niçois d’un lieu de prières et de paix, splendide et exemplaire, trait d’union entre la Russie d’hier et d’aujourd’hui d’une part, et la France, terre d’accueil et de respect, d’autre part.

Nous avons renouvelé notre Conseil pour une durée de deux ans, conformément à nos statuts, et celui-ci a immédiatement procédé à l’élection de son nouveau Bureau. Renommé à la tête de l’ACRN, j’ai souhaité que deux vice-présidents m’assistent dans ma fonction : Monsieur Oleg Ionnikoff a ainsi été élu Vice-président de la Communication et Monsieur Jacques Tournaye a été désigné Vice-président du Développement. Messieurs Ivan Kourdukoff et Christian Frizet demeurent respectivement notre Trésorier et notre Secrétaire.

Un élément d’importance : La Croix rouge Russe A.O., représentée par son président, le comte Serge Kapnist (membre de la première heure de notre association), nous a rejoint au Conseil, et nous nous en réjouissons tous.

Notre feuille de route est simple : Conforter le nouvel essor donné à la cathédrale en l’aidant à supporter son redéploiement culturel, en particulier au plan financier. Tâche importante, qui accompagne notre mission telle que nos statuts la définissent et qu’il est bon de rappeler : Rassembler, unir, informer, agir ! Soutenir aussi. Car la suppression voulue du droit d’entrée dans l’église doit bien naturellement être compensée par d’autres ressources de fonctionnement. La Paroisse, disponible et généreuse, est le pilier de ce bon fonctionnement. Notre association en est le modeste arc-boutant : A nous de décupler notre effort dans les mois qui viennent, tous ensemble.

Nous nous mettons par ailleurs à la disposition du Recteur de la cathédrale, à l’occasion des fêtes du Centenaire en décembre prochain à Nice. Une bonne nouvelle pour la ville, que vous connaissez déjà : La cathédrale sera ré-ouverte ce dimanche 1er juillet au public, qui devra bien évidement respecter les règles les plus strictes de bienséance usuelle au sein d’un lieu de culte. Croyez-moi, nous ne pouvons que nous en réjouir tous : Une église doit vivre, rester au contact de ceux qui demeurent autour ou qui viennent d’ailleurs, et non pas se constituer en bastion isolé d’une paroisse concentrée sur elle-même et alors vouée à l’essoufflement. C’est mise en osmose avec son environnement immédiat que la cathédrale Saint-Nicolas perpétue dans la région niçoise les valeurs traditionnelles de la Russie éternelle et de son église, à laquelle nous sommes tous si attachés.

Vive la cathédrale, et gloire à vous tous qui la soutenez !

Pierre de Fermor

vendredi 15 juin 2012

La cathédrale russe de Nice rouvrira ses portes au public le 1er juillet

La cathédrale russe de Nice, fermée au public depuis septembre après avoir suscité une âpre bataille entre une association présente depuis près de 90 ans et la Fédération de Russie, proclamée nouvelle propriétaire, va rouvrir ses portes à compter du 1er juillet. L'annonce a été faite vendredi devant la presse par Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France et l'archiprêtre, Nicolas Ozoline, nouveau recteur de la cathédrale. "Une église, c'est un lieu public par définition. Comme on l'a annoncé, l'entrée dans cette église sera gratuite", en phase avec la politique de la ville qui souhaite la gratuité pour les lieux historiques, a souligné l'ambassadeur. Les précédents occupants avaient été critiqués pour avoir perçu un droit d'entrée de 3 euros dans l'édifice aux bulbes dorés, destiné à payer les gardiens. "Puisque la saison estivale est ouverte, il faut participer à la vie de la ville de Nice l'été, et donc il était de notre devoir d'ouvrir nos portes", a estimé l'archiprêtre N. Ozoline. Les professionnels du tourisme niçois ont salué la nouvelle. "Il fallait qu'elle ouvre, c'est vraiment un des sites les plus visités de la ville", s'est réjouie Isabelle Defoly, une responsable de l'Office du tourisme de Nice, qui reçoit des demandes de visites tous les jours. La cathédrale est en effet une attraction touristique majeure de Nice : elle avait attiré 273.427 visiteurs en 2010. L'Etat russe, aidé par des donateurs privés, a décidé de financer une rénovation intérieure et extérieure de l'édifice. Les travaux devraient durer deux ans et commencer début 2013, précise la mairie de Nice. Classée monument historique, la cathédrale Saint-Nicolas, construite entre 1903 et 1912 à l'initiative du tsar Nicolas II, est le plus grand édifice orthodoxe russe hors de Russie, agrémentée par un parc de 3.000 m2. Elle renferme notamment une superbe iconostase et quelque 300 icônes. "Cette église, c'est la plus belle église russe en dehors de notre pays", "symbole de l'amitié franco-russe", a commenté l'ambassadeur russe. En novembre dernier, la cour d'appel d'Aix-en-Provence avait obligé l'association gérante de la cathédrale à remettre les clefs à la Russie, devenue officiellement propriétaire depuis des mois. La bataille judiciaire avec l'association, qui souhaitait continuer à occuper les lieux, avait été particulièrement rude. Le dernier recteur de la cathédrale, Jean Gueit, sûr de son bon droit, avait affirmé qu'il ne rendrait les clefs qu'à l'archevêque Gabriel (basé à Paris), qui relève du patriarcat œcuménique de Constantinople. Mais il a dû se plier à la décision de justice finale. La cathédrale est désormais rattachée au diocèse orthodoxe russe de Chersonèse du Patriarcat de Moscou et de toute la Russie. Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 15 Juin 2012

vendredi 1 juin 2012

UNE DANSE POUR UN VISAGE


Présenté par la compagnie Chrysalide à la Croix Rouge Russe le samedi 23 juin 2012 à 14 heures. La totalité des recettes sera versée à l’association Burgey Sans Frontière pour participer à l’opération du visage de Grisha. Achat des billets à La Croix Rouge Russe à partir du 4 juin 2012 Informations au 04.97.00.02.49 Prix de vente : 5 euros Ehpad Croix Rouge Russe 34 avenue Caravadossi 06000 NICE Seront également vendus des boissons et gâteaux