vendredi 23 mars 2012

Inauguration des nouveaux bâtiments de la Croix Rouge Russe AO à Nice le 22 mars 2012


Le soleil était au rendez-vous hier à Nice, mais ne sommes nous pas habitués à notre ciel bleu, sur les rives de la Méditerranée ? Nos amis parisiens, qui le sont moins, étaient tout-à-fait ravis. Et nous tous aussi en vérité, car ce fut une bien belle journée de fête que cette inauguration des tout nouveaux bâtiments de l’EHPAD à laquelle nous avaient conviés monsieur Serge Kapnist, président de l’Association Croix Rouge Russe A.O., son Conseil d’Administration et mademoiselle Déborah Zakine, la charmante directrice de l’établissement.

Monsieur Eric Ciotti, président du Conseil Général des Alpes Maritimes, inaugura avec sa verve des grands jours, et l’archiprêtre Nicolas Ozoline, qui fait maintenant partie du paysage niçois depuis qu’il a pris en mains notre belle cathédrale russe , bénit énergiquement l’édifice, sans oublier d’asperger avec sa poigne coutumière une assistance ravie et pour tout dire aux anges. Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse était bien sur présent, sans oublier le tout nouveau Consul Général de Russie à Marseille, monsieur Vladimir Pozdnyakov, qui représentait monsieur Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France. La ville de Nice était présente, cela va sans dire, avec madame Joelle Martineau, adjointe au Maire et monsieur Rudy Salles, adjoint également et député des Alpes Maritimes.

Conçu par l’architecte Guy Branconi, le nouvel ensemble de bâtiments porte à 87 lits la capacité d’accueil de cette bien agréable maison de retraite, perchée paisiblement sur la colline de Cimiez. Un de ses occupants m’a confié : « ce n’est pas une maison de retraite, c’est un véritable hôtel, nous sommes en vacances ». Beau compliment, qui honore l’ensemble du personnel d’encadrement, dévoué, compétent et sympathique.
De très beaux chants russes à l’issue de l’inauguration, un cocktail fort animé, ont suivi.

Le soir, nous nous sommes retrouvés autour d’une table de poissons, carême oblige, - fort délicieux en vérité. Dîner animé, au cours duquel il fut beaucoup question de l’amitié franco-russe qui perdure sur la Côte d’Azur, longue histoire d’amour que le temps n’atteint pas. Nous souhaitons de beaux jours à la Maison russe de Nice.

Pierre de Fermor
Président
AACOR-SNN

mardi 20 mars 2012

NICE: INAUGURATION DE L’EXTENSION DE LA MAISON DE RETRAITE DE LA CROIX ROUGE RUSSE A.O.


EHPAD La Croix Rouge Russe AO
34 AV Caravadossi 06000 Nice

LE 22 MARS 2012 A 14H00
INAUGURATION DE L’EXTENSION DE LA MAISON DE RETRAITE DE LA CROIX ROUGE RUSSE A.O. à NICE


Monsieur, Eric Ciotti, Député, Président du Conseil Général des Alpes Maritime, procédera le jeudi 22 mars 2012 à 14h00, à l’inauguration des travaux de construction et de réhabilitation de l’établissement pour personnes âgées dépendantes de la Croix Rouge Russe A.O. à Nice. Cette inauguration se déroulera également en présence de Monsieur Christian Estrosi, Député-Maire de Nice, de Monsieur Alexandre Orlov, Ambassadeur de Russie et de Monsieur Serge Kapnist, Président de l’établissement pour personnes âgées dépendantes de l’Ancienne Organisation de la Croix Rouge Russe.

L’EHPAD la Croix Rouge Russe A.O. est un établissement associatif privé à but non lucratif habilité à l’aide sociale d’une capacité actuelle de 64 lits qui sera portée à 87 lits au terme des travaux. Elle est gérée par la Direction Générale de l’ancienne organisation de la Croix Rouge Russe.

Dans le cadre des politiques d’amélioration de l’hébergement et de la qualité de vie des personnes âgées, le Conseil Général des Alpes Maritimes a participé à hauteur de 2 836 950 d’euros aux travaux de construction et de réhabilitation de la Croix Rouge Russe. La Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA), a participé à hauteur de 478 160 euros, et l’Assurance maladie à hauteur de 856 202 euros. L’établissement a également bénéficié d’un prêt à taux zéro de la CARSAT et d’un Prêt locatif social du Crédit Foncier Caisse d’Epargne. La ville de Nice s’est porté garant de ces emprunts. Le projet a bénéficié d’un soutien sans faille du Conseil général des Alpes-Maritimes et de l’ARS PACA (Agence régionale de Santé), autorités tarificatrices de l’établissement. L’association gestionnaire a maintenu son engagement auprès des personnes âgées dépendantes en continuant à mettre à leur disposition, à titre gratuit, un terrain (3 000 m2), en plein cœur de Nice.

Les travaux ont connu deux phases : une liée à la construction d’un bâtiment neuf et l’autre en la restructuration et mise aux normes d’un bâtiment existant. Les travaux de construction ont été livrés en Juin 2011, ils ont consisté à bâtir un nouveau bâtiment accueillant 58 résidants dans des chambres adaptées et spacieuses. Une unité Alzheimer de 12 lits a été créée. La réhabilitation a permis d’améliorer la qualité de vie des résidents.

La fondation de la Croix Rouge Russe A.O. a été soutenue par la famille impériale de Russie, avant la Révolution de 1917. Après ce cataclysme, la Croix Rouge a continué à mener ses actions de charité et de bienfaisance essentiellement en Europe, et notamment à Nice dès 1938. Actuellement, et en particulier depuis la fin de l’URSS, son histoire centenaire subjugue et ses missions sociales suscitent l’intérêt de tous. En effet, elle a su préserver des traditions héritées de l’ancienne Russie, se moderniser et continuer à avoir le projet contemporain et porteur d’avenir, d’une grande œuvre sociale.

mercredi 14 mars 2012

Des descendants de la dynastie Romanov souhaitent la sépulture de l’héritier du trône Alexis et de sa sœur la grande-duchesse Marie


Des descendants de la dynastie Romanov ont l’intention de solliciter le président Poutine, après son entrée en fonction, afin d’obtenir la sépulture du grand-duc Alexis et de la grande-duchesse Marie. Ivan Artzychevsky, le représentant en Russie de l’union des membres de la famille Romanov, a déclaré :

« C’est l’attitude l’Eglise orthodoxe russe qui fait obstacle à cette sépulture. L’Eglise, et ce malgré les preuves apportées par les investigateurs et les généticiens, ne veut pas reconnaître l’authenticité des dépouilles. L’Etat, quant à lui, n’éprouve pas ces doutes. Les membres de la famille impériale se sont à plusieurs reprises adressés au patriarche Cyrille mais n’ont jusqu’à présent pas reçu de réponse. Les hauts responsables de la Fédération ne sont pas non plus prononcés à ce sujet.La sépulture des restes du tzarevitch et de sa sœur Marie a cessé d’être aux yeux des Romanov une affaire de famille ».

Les membres de la famille impériale et leurs proches, au nombre de 11 personnes, ont été assassinés le 17 juillet 1918 sur décision de la présidence du Soviet de l’Oural.

En juillet 1991 des fouilles menées non loin de la vieille route de Koptiakovo, non loin d’Ekaterinbourg, ont permis de découvrir les restes de neuf personnes. Il est probable qu’il s’agit de Nicolas II, de l’impératrice Alexandre, 46 ans ; de leurs filles Olga, 22 ans ; Tatiana, 21 ans ; Anastasia, 17 ans ; ainsi que leurs proches et serviteurs Eugène Botkine, 53 ans ; Anna Demidova, 40 ans ; Aloys Trupp, 62 ans et Ivan Kharitonov, 48 ans.

Les membres de la famille impériale ont été ensevelis dans une chapelle de la cathédrale Saints Pierre et Paul à Pétersbourg.

Le 29 juillet 2007 des archéologues ont découvert à 70 kilomètres au sud de la première sépulture, les restes de deux personnes. De nombreuses expertises effectuées en Russie et à l’étranger ont toutes conclu qu’il s’agissait du grand-duc Alexis et de sœur Marie.
Ces dépouilles n’ont pas jusqu’à présent été inhumées.

Interfax-religion
Traduction "Parlons d'orthodoxie"

mercredi 8 février 2012

Victor Loupan : la liberté d’opinion


La publication sur le site de l’ACER de la traduction française d’un échange épistolaire entre le métropolite Hilarion de Volokolamsk et M. Nikita Struve, appelle une réflexion qui peut intéresser les orthodoxes russes ou de tradition russe. Surtout ceux qui sont liés de jure et/ou de cœur à l’Archevêché des églises orthodoxes russes d’Europe occidentale (Daru). C’est mon cas.

Pour replacer la chose dans son contexte, rappelons que Mgr Hilarion (grand intellectuel, figure éminente de l’Eglise et haut hiérarque du Patriarcat de Moscou) écrit à M. Struve pour démissionner de sa qualité de membre du Comité éditorial du Messager (Вестник РСХД), revue dont ce dernier est le responsable. Le métropolite rappelle le rôle considérable joué par cette publication dans le passé, pour regretter sa position actuelle, devenue depuis quelque temps, selon lui, hostile voire calomnieuse à l’égard de l’Eglise russe.



Nous n’allons pas ici gloser sur la qualité de la longue réponse de M. Nikita Struve au métropolite Hilarion. Je souhaiterais simplement m’arrêter à un paragraphe, dont voici la citation in extenso : « Voir sans preuve aucune le mensonge ou la calomnie dans des remarques critiques, écrit M. Struve, est une voie extrêmement dangereuse qui peut mener à la négation de la liberté d’opinion. La haute hiérarchie (sviachtchennonatchalie), notion peu orthodoxe, a besoin de critique : elle n’est pas infaillible et peut se tromper tout comme les simples mortels. »

Je suis heureux d’apprendre qu’un métropolite ou un archevêque peut se tromper, qu’il est sain de critiquer dans l’Eglise une politique que l’on trouve néfaste, et que cette critique peut même être nécessaire. J’ai tant de fois été accablé par M. Struve, son fils et ses amis (de l’ACER, de la Fraternité orthodoxe, etc.) pour mes critiques à l’égard de la direction de l’Archevêché, que cette soudaine et étonnante affirmation de bon sens me comble d’aise. En vérité, je n’ai jamais pensé que mes persécuteurs étaient fermés au point d’être insensibles à la nuance. J’ai toujours supposé qu’ils étaient capables d’admettre qu’une critique n’est pas nécessairement destinée à détruire. Le rejet violent de tous ceux qui osaient critiquer leur vision de l’Archevêché obéissait donc chez eux à une logique de combat. Logique étrange quand elle s’applique à des frères dans la foi.

Il serait intéressant de savoir si ces messieurs qui tiennent depuis près de dix ans les leviers de l’Archevêché entre leurs mains, sont contents du résultat ? Pensent-ils, par exemple, que leur gestion des affaires ait pacifié l’Archevêché, ses paroisses, l’Institut Saint-Serge ? Pensent-ils que l’affaire niçoise ait été menée par l’Archevêché de la meilleure des façons ? Considèrent-ils que l’autorité de notre archevêque, Mgr Gabriel de Comane, se soit affermie et affirmée ? Et, surtout, ont-ils tenu compte de la pluralité des opinions pour favoriser l’harmonie dans l’Archevêché, dans l’esprit de liberté que souligne si justement M. Nikita Struve ?

Ceux qui sont attachés à l’Archevêché, qui aiment son passé et croient à son avenir, devraient se mettre autour d’une table. Quelles que soient nos appréciations des perspectives juridictionnelles ou nos préférences, modernistes ou traditionalistes, nous devons conjuguer nos efforts pour que la paix revienne. Au lieu de nous déchirer comme maintenant, au lieu de nous lancer des accusations au visage, nous devrions nous unir dans la crainte de Dieu et l’amour du prochain.

V.L.
Le facsimilé de la lettre de Mgr Hilarion a paru dans le N° 198, 2011 du "Vestnik"
........................................
"Parlons d'orthodoxie"
Une lettre de Monseigneur Hilarion, métropolite de Volokolamsk, à M. Nikita Alexéevitch Struve

Rédigé par Victor Loupan le 8 Février 2012

vendredi 20 janvier 2012

Nice: Mgr Nestor, évêque de Chersonèse, célèbre la fête de la Théophanie à la cathédrale Saint Nicolas


Le 19 janvier, fête de la Théophanie, baptême de Notre Seigneur Jésus-Christ, Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, s’est rendu pour la première fois ès qualités à la cathédrale saint Nicolas, Nice. Il y a un mois la propriété de la cathédrale a été transmise par la Fédération de Russie au diocèse de Chersonèse, Eglise orthodoxe russe, patriarcat de Moscou, à titre gracieux et permanent.

Mgr Nestor a célébré la divine liturgie a procédé à la grande bénédiction des eaux. Il convient de souligner que c’était la première fois depuis le début du XX siècle qu’un évêque appartenant à l’Eglise orthodoxe russe, patriarcat de Moscou, présidait une liturgie dans cette belle cathédrale. Ont concélébré avec son Son Excellence l’archiprêtre Nicolas, recteur de la cathédrale, le protodiacre Alexis Sobolev, le diacre Maxime Politov, les lecteurs Nicolas et Philippe Markov. La chorale était dirigée par A. Fissotchenko qui est depuis très longtemps le chef de la chorale de la cathédrale.

On voyait parmi les fidèles, au nombre de deux cent et quelque, de nombreux visiteurs venus de Genève, de Paris, de Monaco, de toute la Côte d’Azur. L’un des adjoints du maire de Nice a assisté à la liturgie.

Mgr Nestor a prononcé une homélie dans laquelle il a exprimé le souhait de voir se constituer à Saint Nicolas une communauté orthodoxe forte et soudée. L’archiprêtre Nicolas Ozoline a exprimé sa gratitude ainsi que celle des paroissiens à Mgr Nestor.
Mgr Nestor et ses concélébrants ont procédé au rite de la grande bénédiction des eaux puis ils ont fait en procession le tour de cathédrale qu’ils ont bénie.
Les cloches de la cathédrale ont sonné à plusieurs reprises!

Une agape fraternelle a été offerte par le recteur à l’ensemble du clergé et des fidèles.

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 20 Janvier 2012

mercredi 18 janvier 2012

Nice: Eglise russe « Une nouvelle page d’Histoire »

Propos recueillis par Philippe Fiammetti
Nice Matin, le 13 janvier

Le père Nicolas Ozoline, nouveau recteur de la cathédrale, évoque le devenir de cet édifice, sa prochaine restauration, son rôle spirituel et culturel…

Après une bataille judiciaire de près de sept ans, la cathédrale russe est revenue dans le giron du patriarcat de Moscou. C’est en décembre dernier que l’ACOR, l’association cultuelle niçoise gestionnaire des lieux depuis plus de 80 ans, a remis les clés au nouveau recteur, le père Nicolas Ozoline. Dans l’interview qu’il nous a accordée, ce dernier évoque le devenir de cet édifice orthodoxe considéré comme l’un des plus exceptionnels hors de Russie.

Et maintenant ?

p. N. Ozoline: Une page est aujourd’hui tournée. Une nouvelle va s’écrire. Je veux rendre un hommage particulier au père Jean Gueit (ndlr : l’ancien recteur de la cathédrale qui, avec l’ACOR, s’était opposé à la Russie), pour avoir grandement contribué sur le plan à la fois spirituel et pastoral, pour que ce conflit, né de l’histoire tragique russe du XX siècle, s’achève dans la dignité.

Même si l’ACOR s’est pourvue en cassation contre la décision de la justice française attribuant la propriété de l’église à la Fédération de Russie.

A quels changements s’attendre dans le fonctionnement de cet édifice et la célébration des offices ?

Rien ne change dans le fait qu’il y a toujours deux églises de tradition russe à Nice, la nôtre sur le bd Tzarevitch et celle de la rue Longchamp appartenant à l’ACOR. Si les rites demeurent identiques, nous allons pour notre part renouer avec le slavon d’église (la langue créée par les saints Cyrille et Méthode, apôtres des slave) qui avait été remplacé par le russe contemporain. Mais il y aura toujours une lectures des Evangiles en français, dans le respect de la tradition instaurée dès la consécration de cette Cathédrale en 1912.

Vous évoquez la tradition orthodoxe. Père Nicolas, êtes-vous marié ?

Dans notre tradition, il y a un clergé marié et un autre non marié que sont les moines. Je suis moi-même marié à Alexandra et nous avons une fille âgée de 15 ans, Antonine, actuellement en Russie où elle achève sa scolarité.

Quels sont vos liens avec le patriarcat de Moscou ?

Nous sommes sous l’obédience de notre évêque, Mgr Nestor, qui siège à Paris. Lui-même étant le représentant de l’Eglise orthodoxe russe en France, donc du patriarcat de Moscou. Vis-à-vis de notre patriarche Cyrille, nous sommes dans la même position que le clergé catholique de France par rapport au pape.

On assiste à une présence grandissante de l’Eglise russe en Europe occidentale. Comment l’expliquez-vous ?

Il y a d’abord le formidable renouveau de la foi dans notre mère patrie, laquelle est redevenue une grande nation chrétienne. Depuis la chute du communisme, nos concitoyens ont la liberté de voyager et beaucoup s’établissent hors de Russie, notamment sur la Côte d’Azur. Il faut répondre aux attentes spirituelles de ces fidèles, c’est l’une de nos missions majeures.

Depuis quelques mois les manifestations se succèdent en Russie. Le pouvoir semble contesté. Quelle est la position de l’Eglise russe concernant ces évènements ?

Notre Eglise a très souvent été soupçonnée d’être assujettie au pouvoir temporel. Je crois qu’il s’agit d’un amalgame malheureux. Depuis maintenant 20 ans, l’Etat participe matériellement au renouveau spirituel du pays, en restituant le patrimoine religieux, en contribuant à la restauration de centaines d’églises et de monastères. Il rachète aujourd’hui les crimes commis par le communisme. Je ne souhaite à aucune population dans le monde subir une épreuve aussi terrible que celle traversée au XX siècle par les peuples de Russie.

Mais l’Eglise a-t-elle retrouvé toute sa liberté de parole ?

Je vous invite à relire la dernière intervention de Sa Sainteté le patriarche Cyrille lors du Noël russe du 7 janvier. Ses positions ont été claires. Il a pris fait et cause pour plus de transparence et d’honnêteté et a souligné qu’à travers ces manifestations de rue, le peuple russe montrait sa soif de la justice sociale. Voilà une démonstration sans ambiguïté de la liberté de parole de notre Eglise.

Quel devenir pour la cathédrale russe de Nice ?

Ce sera plus que jamais un centre religieux majeur pour le monde orthodoxe. Mais nous en ferons aussi un centre culturel russe avec des conférences, des concerts, etc. Ce lieu deviendra fédérateur pour toute la communauté russe de la Côte d’Azur. Le dialogue interreligieux y aura également sa place au travers de rencontres avec les autres confessions.

La Russie a promis d’importants travaux de restauration. Quand débuteront-ils ?

Dans le courant de cette année, pour fêter dignement le centenaire de la consécration de la cathédrale en décembre prochain. Ces dernières semaines, des équipes de spécialistes sont venues de Russie pour faire l’état des lieux et établir des devis. Le budget reste encore à définir. Le financement sera assuré par l’Etat russe et d’autres généreux donateurs.

Une date plus précise pour le démarrage ?

Sans doute au printemps. L’édifice étant classé, nous attendons le feu vert du service des Monuments Historiques et du ministère français de la Culture. Ces travaux se feront par tranches et s’étaleront sur quelques années.

L’église est fermée au public depuis le mois de septembre. Quand sera-t-elle rouverte ?

Elle demeure fermée aux visites touristiques en raison des expertises en cours et des travaux à venir. Sa réouverture aura probablement lieu pour le 17 décembre 2012, la date anniversaire de la consécration en 1912. C’est en tout cas un vœu. Tout dépendra de l’avancement des travaux.
Je demande aux Niçois de faire preuve de patience. Le but étant qu’à terme, la cathédrale resplendisse de sa gloire d’antan, qu’elle soit source de joie et de fierté pour les Niçois, auxquels je présente mes vœux.

dimanche 8 janvier 2012

NICE: Les Russes raniment la flamme et la foi de Noël. Monde, jeunesse et souffle de renouveau dans la cathédrale Saint-Nicolas


Nouvel archiprêtre et renouveau de la cathédrale Saint-Nicolas, au service de fidèles revenant vers l'Eglise.

Laurent Carré, "Nice Matin"

Monde, jeunesse et souffle de renouveau dans la cathédrale Saint-Nicolas

Hier c'était Noël. Noël russe. Noël illuminant deux messes célébrées, le matin, puis l'après-midi, en la cathédrale Saint-Nicolas du boulevard Tzaréwitch, par l'archiprêtre Nicolas Ozoline, nouveau recteur de cette église dépendant désormais du patriarcat de Moscou et du diocèse de Chersonese. Premiers rassemblements d'importance après les tribulations juridico-administratives autour de l'appartenance de l'édifice cultuel.
Deux heures de prière, de chants, de lecture, d'homélie. Deux heures de paix dans une cathédrale fleurie et bondée. Beaucoup de jeunes, beaucoup d'enfants. Tous debout. Attendant patiemment pour se confesser. Allumant des cierges filiformes. S'embrassant. Se délivrant, à voix basse, des messages de lumière. « Les choses se sont normalisées et l'Église a repris sa place, ses origines,- explique Oleg Ionnikoff. Le sentiment de devoir aller à la messe pour les fêtes de Noël est très fort. Les Russes reviennent vers l'Église grâce à la reprise de la liberté de culte. » Une liberté dans un site où les choses sont claires, à présent.

« Qu'un seul Dieu »

Comment le ressentent les fidèles ? « Cela dépend, - répond Jean Kourdukoff. Il y a eu, dans cette aventure, des fidèles actifs, dont j'ai été, et d'autres qui n'ont rien fait et qui viennent aujourd'hui, tout simplement. Je me suis battu pour que justice soit rendue. À partir du moment, où la Russie a gagné son procès, cela me satisfait. Vous voyez l'affluence aujourd'hui. Le fait de changer de patriarcat n'a pas entamé la fidélité des croyants. Bien au contraire… »

Des croyants portant le bonheur sur leur visage. « Il y a une grande joie, une grande sérénité, sans la moindre animosité pour tout ce qui s'est passé, - confirme Vasilissa Fissot. C'était des histoires de… clochers ! Ce qui nous anime à présent, c'est l'espoir de renouveau et de continuité dans la vie de la communauté, en prenant en compte tout le monde. Les Russes présents à Nice depuis très longtemps, comme ceux qui viennent de s'y installer. » Et cette douce personne de conclure : « Après tout, il n'y a qu'un seul Dieu. »
Pour ce Dieu, les Russes se signent à l'envers des catholiques. Ils finissent par le cœur…

Nice Matin

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 8 Janvier 2012