lundi 28 février 2011

Vetchnaya pamiat

Le 1er mars 2011 nous nous rappellerons qu'il y a un an, la servante de Dieu Lydia Fedorovna Places a été rappelée auprès de Lui par notre Seigneur. Son départ a créé un grand vide parmi tous ses amis et ceux qui souhaitent un profond changement dans la paroisse Orthodoxe Russe de Nice.
Chers cardinaux en costume - vous avez obtenu l'excommunication de cette croyante - mais elle est tout de même auprès du Seigneur maintenant.
Paix éternelle!
Vetchnaya pamiat!

Ivan Serguéévitch

dimanche 20 février 2011

L’histoire de la Russie au XX siècle est souvent falsifiée


Cette lettre signée par Mgr Agapit, évêque de Stuttgart et l’archiprêtre Nicolas Artiomov (tous deux appartenant à l’EORHF) a été publiée dans le numéro de février 2011 de « La Revue du patriarcat de Moscou » (Журнал Московской Патриархии)

Ce texte qui a été envoyé par ses auteurs au site "Parlons d'Orthodoxie" exprime l’inquiétude ressentie par de nombreux fidèles résidant hors de Russie. Une nouvelle approche de l’histoire du XX siècle est, en effet, indispensable. Mais l’inaccessibilité des archives de la guerre civile et des Armées Blanches, etc. rend impossible une nouvelle lecture du passé récent. Le gouvernement de la Fédération se doit d’enfin officiellement reconnaître les crimes commis par le régime communiste. "RPM-ЖМП" * * *

Il est souvent question en Russie des falsifications que l’on fait subir à l’histoire moderne. La science ignorait l’étrange notion de « falsification de l’histoire » : ce concept été créé par les services de propagande staliniens. Etait considérée en tant que « falsification » toute analyse ne correspondant pas aux dogmes mensongers du parti. Voilà près de vingt ans que le régime soviétique s’est effondré. L’Etat athée fondé par Lénine et Staline pour se substituer à la Russie millénaire n’est plus.

La vie quotidienne des citoyens de l’ex-URSS était, cela en commençant par le jardin d’enfants, imprégnée par le mensonge. Un mensonge qui portait sur les racines mêmes de la Russie et la conscience historique du peuple. C’est à regret qu’il faut constater que les vingt années qui ont suivi la débâcle du régime n’ont pas apporté l’essentiel : la prise de conscience par la société de la tragédie spirituelle vécue par le pays au XX siècle. Nous devons nous élever contre les altérations que l’on fait subir aux évènements historiques. Or, nous constatons que le repentir ne s’est toujours pas manifesté.

Oui, en effet, une procession solennelle a eu lieu : des îles Solovki, un crucifix de huit mètres de hauteur a été transporté à Moscou en empruntant les canaux creusés par les déportés. Ce crucifix se trouve désormais au « polygone » de Boutovo.

Mais qui se souvient aujourd’hui de cette longue procession ?

Il y a en Russie des historiens qui se consacrent à la sauvegarde de la mémoire de ceux qui ont péri en creusant les canaux du Nord de la Russie (Lidia Golovkova, les chercheurs de l’université orthodoxe Saint Tikhon, etc.). Leur travail est un véritable exploit. Mais l’opinion reste indifférente aux publications de ces auteurs.

Même « L’archipel » d’Alexandre Soljenitsyne est ignoré...

Une belle église a été construite au « polygone » de Boutovo. Nous avons participé à sa consécration. Près de dix mille orthodoxes s’y réunissent chaque année pour honorer la mémoire des innocents. Malheureusement, Boutovo est jusqu’à présent le seul endroit de l’ex-URSS où l’on peut s’imprégner de ce qu’ a été le régime soviétique. Comment rester indifférent au passé lorsqu’on habite une rue ou une place portant le nom d’un criminel patenté haïssant la Russie ? On débat jusqu’à présent de l’opportunité de faire revenir la statue de Dzerjinsky à son ancien emplacement, en plein centre de la capitale, là où se trouve maintenant la pierre venue des camps Solovki. Entre-temps l’Allemagne a effectué, et continue à le faire, un immense effort de prise de conscience de son passé récent. Une église orthodoxe a été érigée à l’emplacement du camp de concentration de Dachau. Une deuxième église se situe à trois kilomètres de la première, on y commémore les travailleurs que les nazis avaient fait venir des territoires occupés de l’URSS. Où pouvaient-ils aller après la guerre ? Considérés comme traîtres dans leur pays, menacés d’être envoyés dans les camps de l’Archipel… Si seulement ce qui existe maintenant à Boutovo pouvait être présent partout en Russie ! Les archives restent interdites : voilà l’un des principaux obstacles à la renaissance spirituelle et à la prise de conscience du passé. L’on craint une amenée d’air frais ! Or, le pays est menacé d’asphyxie si l’on continue à lui cacher son passé. Les médias ainsi que les manuels scolaires se sont mis ces dernières années à promouvoir une réhabilitation larvée du stalinisme. On nous propose de considérer les crimes des années 1930-1940, extermination du clergé de l’Eglise orthodoxe la plus importante du monde par son nombre, anéantissement de nombreux millions de compatriotes comme une sorte de nécessité historique, comme la conséquence de conditions objectives, comme la condition d’une nécessaire mobilisation du peuple à la veille de la deuxième guerre.

La troisième, récente, édition du manuel scolaire d’histoire moderne de la Russie, 1917-2009 (A. Barsenkov et A. Vdovine) est une preuve, s’il en fallait d’une authentique « falsification de l’histoire ». Les auteurs de cet ouvrage s’emploient à redorer le blason du régime stalinien athée. Ils vont jusqu’à affirmer que la sanguinaire collectivisation des campagnes conduite par Staline aurait été le parachèvement des réformes agraires de Stolypine. Mensonge délibéré ou ignorance complète des réformes de Stolypine comme du déroulement de la collectivisation ? La campagne de mensonges commencée vers la fin des années 40 a eu pour résultat que la science historique est aux mains de cyniques et d’amateurs. Leur influence sur l’opinion reste très forte. Leur manière de présenter à la jeune génération le personnage de Staline en tant qu’homme d’Etat et patriote éminent est un signe de mépris à l’égard des millions de victimes faites par le régime communiste athée et de la mémoire des Nouveaux Martyrs et confesseurs de la Foi.

« Dieu n’est pas dans la force mais dans la Vérité », voilà un adage qui définit parfaitement l’essence de la Russie.

Cette vérité a été maintenue et transmise de génération en génération partout de par le monde grâce aux efforts de l’Eglise Hors Frontières. L’avenir de la science historique en Russie ne nous est pas indifférent car la connaissance de l’histoire détermine pour beaucoup ce que seront les générations à venir. Le sang de Boutovo imprègne le sol de toute la Russie et clame aux cieux.

La jeunesse russe entendra-t-elle ces gémissements ?

Le rétablissement de la vérité historique sera pour la Russie vivifiant et salutaire. Il conduira à une perception nouvelle du pays par les autres nations. Nous savons que, souvent, l’image de la Russie est perçue de manière négative. Les éléments hostiles à notre pays font valoir le refus de la vérité pour renforcer les préjugés existant à l’égard de la Russie en se fondant précisément sur notre immobilisme, sur notre refus de regarder la vérité en face. Seule le libre accès aux archives permettra à la vérité historique de triompher. C’est dans un climat de totale liberté que l’étude des archives doit pouvoir se faire. C’est à cela que nous appelle le Seigneur.

Traduction "P.O" Nikita KRIVOCHEINE
"Parlons d'Orthodoxie"

dimanche 13 février 2011

Coincidence

Étonnant! L'adjoint du maire de Nice, Monsieur Olivier Betatti, a ouvert une permanence à la même adresse que celle du Siège Social de notre Association...
Ivan Serguéevitch

jeudi 6 janvier 2011

Joyeux Noel Russe!


Chers amis, voici un article que publie ici notre ami, Ivan Kourdukoff, également trésorier de notre association, que je vous invite à lire et méditer, en ce jour de veille de Noel. Puisse la paix de Noel rejaillir sur tous et nous réunir enfin.

S Rozhdestvom!

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Cathédrale Orthodoxe Russe de Nice, bilan 2010.

L’année passée dans la paroisse orthodoxe Saint-Nicolas à Nice a été marquée par plusieurs évènements importants.

  1. Bien sûr, la victoire de la Fédération de Russie dans le litige sur la propriété de la cathédrale.

Après la séance du TGI du 20 janvier 2010 à Nice, la Justice Française s’est prononcée en faveur de la Russie. Malgré la campagne hostile antirusse menée par les dirigeants de l’ACOR toutes ces années, malgré la désinformation et le ton générallement antirusse de la presse locale, la justice a examiné cette affaire en détails et a donné raison au vrai propriétaire. Au vu de cette décision prononcée par la Justice Française, il est intéressant de reprendre les paroles du recteur de l’ACOR (Association Cultuelle Orthodoxe Russe de Nice), à propos de ce litige, publiées dans Nice –Matin du 22 octobre 2007, page 8.

« Les prétentions de la Fédération de Russie ne sont pas légitimes ni du point de vue l’historique, ni de celui de l’éthique ou du droit. Notre paroisse devrait donc obtenir gain de cause auprès de la Justice Française » - écrit ce professeur de droit.

C’est incroyable comme chaque mot de cette phrase est inexact.

Point de vue historique. Le recteur sait parfaitement que cette Cathédrale a été construite par les russes, pour les russes qui séjournaient à Nice et ses environs à la fin du XIX siècle et au début du XX . Il faut savoir, que l’idée de bâtir une autre église à Nice venait de l’Archiprêtre Serge Lubimov, qui en 1887 fût nommé par le Saint Synode : Recteur de la Paroisse Orthodoxe Russe de Nice. Cet homme de grande culture et fin diplomate, dès 1896 a convaincu l’Impératrice Maria Feodorovna de la nécessité de faire construire une nouvelle église plus grande que celle de la rue de Longchamp. Par la suite, malgré les innombrables difficultés, il a su mener à bien l’œuvre de sa vie : la construction de la cathédrale St. Nicolas. Cette cathédrale est devenue le témoin vivant de l’Orthodoxie de tradition Russe sur la Côte- d’Azur. Ouverte, bien évidemment, à tous les orthodoxes du pays. Impossible de changer l’histoire ! Alors, pourquoi cette contre –vérité de la part du prêtre ?

L’éthique. Le recteur, en qualité de professeur de droit sait parfaitement que ce n’est pas « éthique » ou moral de s’approprier le bien de quelqu’un.

Droit. Le droit distingue bien le propriétaire et le locataire. Le recteur, comme tous les anciens paroissiens était au courant de l’existence du bail emphytéotique, donné par l’Etat Russe à la paroisse russe de Nice. Inutile de nier, la copie de ce bail était dans les archives de l’église de la rue de Longchamp, depuis toujours.

Les faits historiques, la morale civile et ecclésiale, le droit, la décision de la Justice démontre, que l’administration de l’ACOR est fautive sur tous les points.

Mais, malgré toutes ces données les dirigeants de l’ACOR ont interjeté un appel, ils veulent continuer à poursuivre dans cette voie qui est à l'encontre de la vérité historique.


  1. Le décès de Mme Lydia Places.

Lydia Feodorovna Places, notre ancienne paroissienne, nous a quittés le 1 mars 2010, suite à un problème cardiaque.

Lydia Feodorovna est venue à Nice en 1998, elle faisait auparavant partie de la paroisse de la rue Daru, à Paris. Issue de la première émigration russe, très croyante et très compétente dans les règles et canons orthodoxes, elle jouait un rôle important dans notre paroisse.

Catastrophée par le comportement de l’évêque Paul, ancien recteur de la paroisse et de son entourage, elle accueillit à bras ouverts le nouveau recteur venu à Nice à la fin de 2003. Elle espérait de tout son cœur trouver un bon pasteur, « humble et doux de cœur ». Elle a donné son accord pour occuper le poste de secrétaire de la paroisse en 2003 est a participé très activement à la vie de la paroisse.

Mais, bien rapidement, la politique générale et le comportement peu ecclésial du nouveau recteur l’ont déçue. Bien informée de l’existence d’un bail emphytéotique, elle était contre le procès avec la Russie, complètement inutile, qui pouvait apporter de graves préjudices et diviser la paroisse en deux parties. Tout simplement elle était contre la guerre civile au sein de la communauté chrétienne. Très attachée à ses racines et traditions orthodoxes russes, elle ne pouvait pas supporter en silence la russophobie primaire et émotionnelle des dirigeants de l’ACOR, le conflit était donc inévitable.

Insultée par le recteur lors d’une séance du Conseil Paroissial, elle fut mise à l’écart par le clergé de Nice, une campagne de calomnie fut alors organisée contre elle.

A la vue de tout ce désastre, Mme Places a alors publié dans la « Pensée Russe » (N° 13 du 05.04.2008) un article évoquant la situation catastrophique dans la paroisse.

Les « bons pasteurs » ont réagi très violement : Au lieu de chercher à améliorer la situation dans la paroisse, l’archevêque Gabriel l’a excommuniée par contumace le 11 mai 2008. Décision, qui apparaît bien contraire aux Canons et traditions de l’Eglise Orthodoxe et qui a soulevé une très grande indignation.

Un acte terrible pour une femme âgée, qui a passé toute sa vie à l’église. Un acte incompréhensible et inimaginable pour le monde orthodoxe.

Mortellement blessée par ce coup sans aucune pitié, Lydia Feodorovna n’a pas survécue longtemps. Son cœur brisé s’est s’arrêté…

Mémoire éternelle !


3. Le procès aux Prud’hommes.

Un employé de l’ACOR contre son employeur, l’ACOR.

Pour avoir servi de guide à S. E. l’Ambassadeur de Russie en France venu voir le 14 mars 2008 le monument historique aux heures d’ouverture aux touristes, l’employé en question – guide de la Cathédrale, a été lourdement sanctionné par la direction de l’ACOR.

Face a cette flagrante injustice, qui porte préjudice à son image et à sa situation matérielle, il a saisi le Conseil des Prud’hommes. Apres deux ans de procédure, les Prud’hommes ont annulé cette sanction jugée injuste et non fondée.

On peut se poser la question : Peut-il y avoir un vrai amour de Dieu s’il n’y a pas d’engagement concret envers son prochain, un engagement qui inclue la justice et l’amour?


4. 4. L’atmosphère générale et la situation financière de la paroisse.

Créée en 1859 par L’Eglise Russe, la paroisse, à partir de 1931 et pour des raisons politiques, se trouve placée de manière provisoire sous l’obédience du Patriarcat de Constantinople.

Selon le compte- rendu de l’Assemblée Générale de l’année 2010, l’Association Cultuelle Orthodoxe Russe de Nice (ACOR) compte à ce jour 68 membres. Ont été présents à la dernière Assemblée Générale 37 personnes dont une partie désapprouve la politique du recteur et ses actes. Les autres ne viennent plus depuis longtemps...

Pour desservir cette petite poignée de fidèles, l’ACOR emploie trois prêtres, qui sont gratuitement logés et payés par la paroisse.

L’ACOR occupe trois églises à Nice, 1° la cathédrale St. Nicolas, 2° l’ancienne église à la rue Longchamp, 3° une église - chapelle au cimetière de Caucade.

La Cathédrale St. Nicolas est classée Monument Historique et est ouverte aux touristes sept jours sur sept. C’est le Monument historique le plus visité sur la Côte d’Azur (selon les chiffres officiels, elle reçoit chaque année 240 000 visiteurs).

L’entrée dans la Cathédrale est toujours payante, 3 euros par personne, malgré le souhait du propriétaire légal, la Fédération de Russie, d’arrêter cette pratique honteuse. La vente des cierges et des souvenirs est tout aussi fructueuse, elle rapporte au moins 100 000 - 150 000 euros par an.

Habituellement, les offices religieux ont lieu 2 fois par semaine, le samedi soir (vigile) et le dimanche matin (liturgie).

On constate qu’en réalité, l’activité dominante de l’ACOR est commerciale.

C’est la paroisse Orthodoxe Russe la plus riche en France, avec un budget et un bénéfice très important.

Bien évidement, il est difficile de se séparer de cette manne…

La paroisse est divisée :

D’un côté ceux qui soutiennent le Recteur dans son action contre la Russie.

Et de l’autre ceux qui désapprouvent fermement ce litige, et veulent revenir à l’Eglise-Mère, sous l’obédience du Patriarcat de Moscou, car ils sont très attachés à leurs racines et à leurs traditions. Ils sont pour la vérité historique et restent persuadés que la Cathédrale appartient au vrai propriétaire - la Fédération de Russie.

La majorité des fidèles Orthodoxes Russe à Nice désapprouve en fait la politique antirusse du recteur et fait entièrement confiance à la Justice Française.

En février 2009, une lettre–pétition, signée par plus d’une centaine de personnes, a été envoyée à Monsieur le Député-Maire de Nice Christian Estrosi, pour protester contre la russophobie du recteur et de son entourage. Cette pétition traduite en langue russe fut publiée dans la Pensée Russe (N° 11 du 20-26 mars 2009).

Notre paroisse est la seule en France où le recteur et ses prêtres méprisent et narguent les paroissiens qui ne les soutiennent pas.

Rejetés par ces prêtres « orthodoxes russes », qui n’aiment ni la Russie, ni l’Eglise Orthodoxe Russe, les fidèles aspirent de nouveau à trouver dans leur Eglise un climat de prières et de recueillement ; des pasteurs plein d’Amour et de douceurs, des pasteurs à l’écoute de leurs brebis. Malgré les persécutions et humiliations, les croyants Orthodoxes Russe de Nice, ne perdent pas l’espoir que bientôt la Paroisse St. Nicolas reviendra dans le sein de la Sainte Eglise de Russie.


5. 5. L’Année croisée France-Russie :

L’Année croisée 2010 s’est déroulée avec grand succès en parallèle dans les deux pays, comprenant près de 400 événements avec la participation des meilleurs artistes, peintres, penseurs ainsi que les meilleurs entrepreneurs et artisans des deux pays.

Le programme de l’Année croisée avait un triple objectif : faire découvrir aux Russes ou leur rappeler l’héritage culturel et historique de la France ; braquer les projecteurs sur les formes modernes de l’art français ; et contribuer aux échanges culturels entre les deux pays ainsi qu’aux projets conjoints franco-russes.

L’Année croisée France-Russie 2010 a également été marquée par une coopération fructueuse dans le secteur économique, dans les sports, la littérature, les sciences et l’éducation.

Elle a permis d’exposer en détail des découvertes scientifiques et leurs mises en œuvre, de discuter des nouvelles perspectives dans le contexte d’un développement stable, d’éveiller l’intérêt des jeunes des deux pays et de les impliquer dans ce processus.

Elle a renforcé considérablement les relations culturelles entre les deux pays, c’était un évènement d’ampleur européenne.

Plusieurs manifestations se sont déroulées également sur la Côte- d’Azur et ont attiré des milliers de personnes, qui ont manifesté un très grand intérêt pour la Russie et sa culture.

L’ACOR est restée en dehors de cette grande fête européenne. Ses dirigeants ont continué à empoisonner les relations franco-russes tout au long de cette année, si importante pour nos deux pays. Plusieurs articles ouvertement désinformateurs et antirusses ont été publiés sur le forum de l’ACOR. Le comité de quartier, sous influence, a écrit des articles peu admissibles dans lesquels il se moquait du Premier Ministre Russe. Privé d’arguments sérieux et solides, les dirigeants de l’ACOR utilisent tous les moyens contre l’adversaire, qui reste le vrai propriétaire de la Cathédrale.

Malgré leurs agissements la fête fût réussie.

Nous espérons de tout cœur que l’année 2011 verra la situation changer radicalement. Que la Cathédrale Russe St. Nicolas deviendra, comme auparavant, un lieu de prières et de recueillement.

Bonne Année et Joyeux Noël !

Ivan Kourdukoff

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lundi 20 décembre 2010

Le futur centre spirituel et culturel quai Branly


L'équipe de rédaction de "Parlons d'orthodoxie" a regardé rue de Grenelle les dix projets du futur centre.

Voici leur très intéressante analyse, dont je partage les conclusions:

Il est plus que surprenant que certains, tellement incongrus, aient pu passer à travers les mailles de la première sélection !

Deux d’entre eux (N°° 18 /agence Anthony Béchu/ et 45 /studio architecture, Russie) nous ont paru conjuguer au mieux la tradition de l’architecture ecclésiale traditionnelle russe et les impératifs de modernité: emplacement en bord de Seine, à deux pas du musée Branly. Mentionnons également le projet N° 61 /équipe binationale SAAD/.

De très nombreux visiteurs dans les salons de la rue de Grenelle, des familles au complet. Dans leur immense majorité des Parisiens« de souche », soucieux de ce que deviendra la capitale, guère de Russes « blancs » ou autres… ( Nikita et Xenia Krivocheine).

« Le Figaro » daté du 18 décembre donne plusieurs photos et leur adjoint un très pertinent article de Jean-Marie Guénois intitulé « Renouer avec la diaspora ».

En voici la teneur : « Pourquoi construire une nouvelle église orthodoxe à Paris ?

Le futur centre spirituel et culturel quai Branly
Il en existe déjà et les fidèles de cette confession chrétienne ne connaissent pas une expansion telle qu’il faudrait pousser les murs. L’explication vient de la particularité de l’Eglise orthodoxe. Son organisation n’est pas internationale comme l’Eglise catholique mais profondément nationale, au sens de l’appartenance à une terre. Dans le langage théologique, on parle d’Eglise « autocéphale ». Cela signifie que caque Eglise orthodoxe est autonome. Non dans son credo, mais dans son organisation et son gouvernement.

La cathédrale orthodoxe russe qui va donc voir le jour à Paris n’est pas une émanation de l’Eglise orthodoxe en général, mais du Patriarcat orthodoxe de Russie qui est la tête de l’Eglise orthodoxe russe.

Entre le Patriarcat de Moscou et celui de Constantinople

Seconde particularité, l’histoire tourmentée de l’Eglise russe au XX siècle. La révolution russe l’a littéralement déchirée en trois morceaux : les Russes qui ont fui en diaspora dans le monde entier ; d’autres, dont des milliers de prêtres, ont été internés dans des camps ; une troisième partie est restée, a souvent été accusée, à juste titre comme à tort, de « collaboration » avec le régime communiste.

La décision de créer une cathédrale orthodoxe russe à Paris peut donc revêtir trois significations au moins. Elle accompagne un lent mouvement de réconciliation interne entre l’Eglise de la diaspora et sa mère historique, restée en Russie. Les fidèles partis en exil, avaient fini par lui tourner le dos en l’accusant de compromission avec les communistes.

La nouvelle cathédrale correspond aussi à une volonté de l’Eglise orthodoxe russe et du gouvernement russe de renouer avec le réseau des Russes de la diaspora. Souvent Russes blancs, anti-communistes, ils ont un haut potentiel et ont gardé intacte leur culture russe. Ils peuvent beaucoup pour le rayonnement de la Russie.

Enfin, cette construction s’inscrit dans le contexte d’une concurrence symbolique, pour le leadership mondial de l’Eglise orthodoxe, entre le patriarcat de Moscou et l’autre grand patriarcat orthodoxe, plus ancien, de Constantinople. Par exemple, c’est de ce dernier que dépend la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky, rue Daru, à Paris ».

dimanche 19 décembre 2010

Saint Nicolas de Myre, protecteur de la Russie


C'est aujourd'hui la saint-Nicolas,
saint patron de la cathédrale orthodoxe russe de Nice!

Nous ne savons que peu de choses de lui. Il naquit en Asie Mineure, devint évêque de Myre et, à ce titre, il assiste et souscrit au concile de Nicée en 325. Par contre, sa vie posthume est beaucoup plus riche, grâce aux légendes sans doute fondées sur la réputation de sa bonté envers les pauvres et les enfants. Son tombeau devient un lieu de pèlerinage, d'abord à Myre, puis à Bari en Italie où ses reliques furent transportées au XIème siècle pour les protéger des Musulmans. Chaque année, des délégations des Eglises orthodoxes, particulièrement de Russie, viennent se joindre au pèlerinage des catholiques latins, en une rencontre oecuménique significative. Le "bon saint Nicolas" est invoqué aussi bien en Orient où il est le patron des Russes, qu'en Occident où il est le patron des enfants et, si l'on peut parler ainsi, l'ancêtre du Père Noël.

Délivre-nous de toutes nécessités, ô saint Père, par tes prières auprès du Seigneur. O saint pontife Nicolas, port tranquille où trouve un abri quiconque réclame ton secours au milieu de la tempête, prie le Christ qu’il daigne déployer pour nos âmes sa grande miséricorde.
Office orthodoxe des Sobors moscovites

Suit une prière invoquant Saint Nicolas de Myre:

Архиепископу Мирликийскому

О добрый наш пастырю и Богомудрый наставниче, святителю Христов Николае! Услыши нас грешных, молящихся тебе и призывающих в помощь скорое предстательство твое: виждь нас немощных, отвсюду уловляемых, всякаго блага лишенных и умом от малодушия помраченных: потщися, угодниче Божий, не оставити нас в греховнем плену быти, да не будем в радость врагом нашым и не умрем в лукавых деяниих наших: моли о нас недостойных Содетеля нашего и Владыку, Емуже ты со безплотными лики предстоиши: милостива к нам сотвори Бога нашего в нынешнем житий и в будущем веце, да не воздаст нам по делом нашым и по нечистоте сердец наших, но по Своей благости воздаст нам: на твое бо ходатайство уповающе, твоим предстательством хвалимся, твое заступление на помощь призываем, и ко пресвятому образу твоему припадающе, помощи просим: избави нас, угодниче Христов, от зол находящих на нас, и укроти волны страстей и бед возстающих на нас, да ради святых твоих молитв не обымет нас напасть и не погрязнем в пучине греховней и в тине страстей наших: моли, святителю Христов Николае, Христа Бога нашего, да подаст нам мирное житие и оставление грехов, душам же нашым спасение и велию милость, ныне и присно и во веки веков.

Source: "Parlons d'Orthodoxie"

mardi 19 octobre 2010

Une cathédrale russe en plein Paris

Bertrand Gréco - Le Journal du Dimanche

Samedi 16 Octobre 2010


Une cathédrale orthodoxe avec des bulbes multicolores et un dôme doré symbolisant le paradis… L’image est connue sur la place Rouge, à Moscou. Elle est plus inattendue en plein cœur de Paris, à deux pas de la tour Eiffel. Pourtant, l’ambassadeur de la Fédération de Russie en France, Alexandre Orlov, a lancé vendredi un grand concours international d’architecture pour la conception du futur Centre spirituel et culturel orthodoxe russe, quai Branly (7e), à côté du musée du même nom."C’est un projet unique par son emplacement et par sa nature", souligne le diplomate dans un entretien au JDD: "On ne construit pas tous les jours sur les bords de la Seine et encore moins un lieu de culte!" Un projet d’une grande portée symbolique.

En janvier dernier, l’Etat russe a acquis (pour 70 millions d’euros) le siège de Météo France, mis en vente par Bercy, coiffant au poteau l’Arabie saoudite et le Canada, qui convoitaient aussi la parcelle de 4.245 m². L’idée d’implanter ici une cathédrale russe s’est concrétisée au plus haut sommet, directement entre Nicolas Sarkozy et son homologue Dmitri Medvedev. "L’Elysée est très favorable, très intéressé par notre projet, poursuit l’ambassadeur.Le patriarche de Moscou et de toute la Russie est venu en France rencontrer M. Sarkozy, qui lui a donné l’autorisation de construire une église à Paris. Coup de chance ou de la providence, l’Etat français a mis en vente ce bâtiment dans la foulée. Puis la Russie a su faire la meilleure offre."

L’ambassadeur "espère qu’il y aura des bulbes en or"

Outre le "centre de prières", le projet prévoit aussi l’implantation d’un séminaire pour former des prêtres orthodoxes, un jardin central ouvert au public – "avec beaucoup d’arbres" – et surtout un centre culturel polyvalent. Celui-ci sera chargé de promouvoir la "civilisation russe" à l’étranger, à travers des conférences, expositions, projections de films… Il abritera, en lieu et place du bâtiment existant, construit en 1948, une salle de réception, des salles de classe, une bibliothèque, mais aussi un café et des logements. Un concours d’architecture "anonyme" vient donc d’être ouvert, afin de ne pas se "restreindre à quelques noms mondialement connus".

Les architectes candidats devront présenter des esquisses à un jury de quinze personnes. "L’église devra être construite dans la tradition canonique orthodoxe, d’une hauteur limitée à 27 m et d’une contenance de 500 à 600 personnes", précise Alexandre Orlov. Il "espère qu’il y aura des bulbes en or". A l’issue du premier tour, dix projets seront retenus. Le lauréat sera proclamé le 6 mars 2011, pour un démarrage des travaux en janvier 2012 – puisque Météo France restera sur place jusqu’à la fin 2011. La maîtrise d’ouvrage est assurée par le promoteur immobilier français Nexity.

Le budget? "Entre 20 et 30 millions d’euros", estime l’ambassadeur. "Tout dépendra des propositions des architectes. Si elles sont exceptionnelles, on rallongera." Le complexe doit être entièrement financé par des "donateurs russes", qui savent se montrer "très généreux". Ni l’Etat français ni la Ville de Paris ne mettront la main au porte-monnaie. La Russie, elle, se contente d’acheter le terrain et de le rétrocéder aux instances religieuses. Car la constitution russe interdit au gouvernement de financer la construction d’églises. "Nous sommes un Etat laïque, assure Alexandre Orlov. Mais l’Eglise joue un rôle beaucoup plus important dans la vie intime du peuple russe que dans celle des Français. Un élément fondamental de notre identité nationale."

Les vieux démons de l’espionnage

Pourquoi implanter un tel lieu de culte en plein Paris? "La communauté russe de France ne cesse de croître. Entre les enfants des immigrés des années 1920 et les nombreux étudiants, on compte quelques dizaines de milliers de Russes en région parisienne." Il fallait un "lieu symbolique fort", histoire de marquer les esprits, d’affirmer le retour de l’influence russe en Europe. L’ambassadeur préfère le mot "présence" à celui d’"influence". "C’est un symbole de la grande amitié retrouvée entre nos deux pays, entre nos deux peuples." Le dernier geste architectural visant à célébrer l’amitié franco-russe remonte à 1900. C’était le pont Alexandre-III.

Reste l’inquiétude des services secrets français face à l’arrivée de cet ensemble à proximité de l’Elysée. "Une vieille phobie, sourit Alexandre Orlov. Quand M. Poutine est venu inaugurer l’exposition du Grand Palais, le 11 juin, avec M. Fillon, il lui a dit: 'Si vous avez des craintes de ce genre, je vous promets qu’on vous donnera la liste des gens qui travailleront ici, dans une transparence totale.” Aujourd’hui, nous partageons les secrets. Regardez l’achat des Mistral [des porte-hélicoptères, fleurons de la marine française] par la Russie. L’époque a changé. Rassurez-vous, il n’y aura pas d’espions au cœur de Paris."