(Les Amis de la Cathédrale Russe de Nice). Ce blog a pour objet de tenir les Internautes informés de toutes les nouvelles relatives à l'église russe de Nice dans le paysage niçois.
lundi 20 décembre 2010
Le futur centre spirituel et culturel quai Branly
dimanche 19 décembre 2010
Saint Nicolas de Myre, protecteur de la Russie
Office orthodoxe des Sobors moscovites
Suit une prière invoquant Saint Nicolas de Myre:
О добрый наш пастырю и Богомудрый наставниче, святителю Христов Николае! Услыши нас грешных, молящихся тебе и призывающих в помощь скорое предстательство твое: виждь нас немощных, отвсюду уловляемых, всякаго блага лишенных и умом от малодушия помраченных: потщися, угодниче Божий, не оставити нас в греховнем плену быти, да не будем в радость врагом нашым и не умрем в лукавых деяниих наших: моли о нас недостойных Содетеля нашего и Владыку, Емуже ты со безплотными лики предстоиши: милостива к нам сотвори Бога нашего в нынешнем житий и в будущем веце, да не воздаст нам по делом нашым и по нечистоте сердец наших, но по Своей благости воздаст нам: на твое бо ходатайство уповающе, твоим предстательством хвалимся, твое заступление на помощь призываем, и ко пресвятому образу твоему припадающе, помощи просим: избави нас, угодниче Христов, от зол находящих на нас, и укроти волны страстей и бед возстающих на нас, да ради святых твоих молитв не обымет нас напасть и не погрязнем в пучине греховней и в тине страстей наших: моли, святителю Христов Николае, Христа Бога нашего, да подаст нам мирное житие и оставление грехов, душам же нашым спасение и велию милость, ныне и присно и во веки веков.
mardi 19 octobre 2010
Une cathédrale russe en plein Paris
Bertrand Gréco - Le Journal du Dimanche
Samedi 16 Octobre 2010
Une cathédrale orthodoxe avec des bulbes multicolores et un dôme doré symbolisant le paradis… L’image est connue sur la place Rouge, à Moscou. Elle est plus inattendue en plein cœur de Paris, à deux pas de la tour Eiffel. Pourtant, l’ambassadeur de la Fédération de Russie en France, Alexandre Orlov, a lancé vendredi un grand concours international d’architecture pour la conception du futur Centre spirituel et culturel orthodoxe russe, quai Branly (7e), à côté du musée du même nom."C’est un projet unique par son emplacement et par sa nature", souligne le diplomate dans un entretien au JDD: "On ne construit pas tous les jours sur les bords de la Seine et encore moins un lieu de culte!" Un projet d’une grande portée symbolique.
En janvier dernier, l’Etat russe a acquis (pour 70 millions d’euros) le siège de Météo France, mis en vente par Bercy, coiffant au poteau l’Arabie saoudite et le Canada, qui convoitaient aussi la parcelle de 4.245 m². L’idée d’implanter ici une cathédrale russe s’est concrétisée au plus haut sommet, directement entre Nicolas Sarkozy et son homologue Dmitri Medvedev. "L’Elysée est très favorable, très intéressé par notre projet, poursuit l’ambassadeur.Le patriarche de Moscou et de toute la Russie est venu en France rencontrer M. Sarkozy, qui lui a donné l’autorisation de construire une église à Paris. Coup de chance ou de la providence, l’Etat français a mis en vente ce bâtiment dans la foulée. Puis la Russie a su faire la meilleure offre."
L’ambassadeur "espère qu’il y aura des bulbes en or"
Outre le "centre de prières", le projet prévoit aussi l’implantation d’un séminaire pour former des prêtres orthodoxes, un jardin central ouvert au public – "avec beaucoup d’arbres" – et surtout un centre culturel polyvalent. Celui-ci sera chargé de promouvoir la "civilisation russe" à l’étranger, à travers des conférences, expositions, projections de films… Il abritera, en lieu et place du bâtiment existant, construit en 1948, une salle de réception, des salles de classe, une bibliothèque, mais aussi un café et des logements. Un concours d’architecture "anonyme" vient donc d’être ouvert, afin de ne pas se "restreindre à quelques noms mondialement connus".
Les architectes candidats devront présenter des esquisses à un jury de quinze personnes. "L’église devra être construite dans la tradition canonique orthodoxe, d’une hauteur limitée à 27 m et d’une contenance de 500 à 600 personnes", précise Alexandre Orlov. Il "espère qu’il y aura des bulbes en or". A l’issue du premier tour, dix projets seront retenus. Le lauréat sera proclamé le 6 mars 2011, pour un démarrage des travaux en janvier 2012 – puisque Météo France restera sur place jusqu’à la fin 2011. La maîtrise d’ouvrage est assurée par le promoteur immobilier français Nexity.
Le budget? "Entre 20 et 30 millions d’euros", estime l’ambassadeur. "Tout dépendra des propositions des architectes. Si elles sont exceptionnelles, on rallongera." Le complexe doit être entièrement financé par des "donateurs russes", qui savent se montrer "très généreux". Ni l’Etat français ni la Ville de Paris ne mettront la main au porte-monnaie. La Russie, elle, se contente d’acheter le terrain et de le rétrocéder aux instances religieuses. Car la constitution russe interdit au gouvernement de financer la construction d’églises. "Nous sommes un Etat laïque, assure Alexandre Orlov. Mais l’Eglise joue un rôle beaucoup plus important dans la vie intime du peuple russe que dans celle des Français. Un élément fondamental de notre identité nationale."
Les vieux démons de l’espionnage
Pourquoi implanter un tel lieu de culte en plein Paris? "La communauté russe de France ne cesse de croître. Entre les enfants des immigrés des années 1920 et les nombreux étudiants, on compte quelques dizaines de milliers de Russes en région parisienne." Il fallait un "lieu symbolique fort", histoire de marquer les esprits, d’affirmer le retour de l’influence russe en Europe. L’ambassadeur préfère le mot "présence" à celui d’"influence". "C’est un symbole de la grande amitié retrouvée entre nos deux pays, entre nos deux peuples." Le dernier geste architectural visant à célébrer l’amitié franco-russe remonte à 1900. C’était le pont Alexandre-III.
Reste l’inquiétude des services secrets français face à l’arrivée de cet ensemble à proximité de l’Elysée. "Une vieille phobie, sourit Alexandre Orlov. Quand M. Poutine est venu inaugurer l’exposition du Grand Palais, le 11 juin, avec M. Fillon, il lui a dit: 'Si vous avez des craintes de ce genre, je vous promets qu’on vous donnera la liste des gens qui travailleront ici, dans une transparence totale.” Aujourd’hui, nous partageons les secrets. Regardez l’achat des Mistral [des porte-hélicoptères, fleurons de la marine française] par la Russie. L’époque a changé. Rassurez-vous, il n’y aura pas d’espions au cœur de Paris."
vendredi 1 octobre 2010
L'interview du prince Nicolas Romanoff dans Nice-Matin
Eglise russe: le descendant du tsar Nicolas II s’engage
L’ « affaire » de la cathédrale russe de Nice ne pouvait laisser indifférent le descendant des tsars. Voilà quatre ans qu’un conflit oppose la fédération de Russie à l’association cultuelle qui gère ce bien depuis près d’un siècle. Ce bras-de-fer judiciaire s’est conclu par un premier épilogue au début de cette année : le 20 janvier, le tribunal de grande instance a attribué la propriété de l’édifice à l’Etat russe. L’association a immédiatement interjeté appel. La cour d’appel d’Aix devrait se prononcer au printemps prochain. Questions sur cette querelle au prince Nicolas, 88 ans, arrière-petit-fils de Nicolas II, le tsar qui a fait construire la cathédrale.
Etes-vous prétendant au trône de Russie ?
Je suis aujourd’hui l’aîné des descendants mâles de la dynastie des Romanoff. Mais je ne suis pas pour autant prétendant au trône de Russie. Je ne compte pas devenir le prochain tsar ! Je suis simplement le doyen de la Maison impériale de Russie. A ma mort, c’est mon frère Dimitri qui occupera cette position.
Comme avez-vous réagi à la décision de la justice française attribuant la propriété de l’église orthodoxe du boulevard Tsarévitch à la fédération de Russie ?
C’est ce que j’ai toujours souhaité.
La Russie n’a pourtant pas été tendre avec votre famille ! On se rappelle le terrible massacre d’Ekaterinbourg perpétré par les bolcheviques, l’assassinat de Nicolas II, votre arrière-grand-père, de son épouse, ses enfants...
Les temps ont heureusement changé ! Au moment même où l’Union soviétique a cessé d’exister, la Russie est redevenue la Russie. L’époque de l’exil a pris fin. Les jeunes descendants de Russes blancs ont alors commencé à retourner au pays. Dès lors, je me réjouis du fond du cœur que la cathédrale russe de Nice revienne enfin sous le toit commun de l’orthodoxie russe. Elle avait été construite selon le désir de la famille impériale, avec l’appui financier des Russes vivant à Nice. Elle était un bien de la Russie et le redevient naturellement.
Dans le tréfonds de votre conscience, eu égard à ce passé sanglant, ne rejetez-vous pas l’idée que le régime actuel, héritier du précédent, puisse une nouvelle fois déposséder l’ancienne Russie dont vous faites partie ?
Je fais partie de la Russie tout court. De l’ancienne et de la présente qui retrouve enfin les valeurs passées. Les Français devraient-ils avoir honte de la France qui a exécuté les Bourbons ? Non, bien sûr. On ne peut pas « parcelliser » le passé de son pays. On doit tout accepter, le bon et le mauvais.
Quand même, ne pensez-vous pas que cette église pourrait bien avoir appartenu aux Romanoff en personne, selon le principe autocratique voulant que les biens du tsar et ceux de la couronne soient indissociables ?
Il est absurde et inconvenant de penser que le tsar pouvait posséder une église à titre personnel. D’ailleurs, en confirmant par un oukase du 20 décembre 1908 que la cathédrale devait être répertoriée en Russie en tant que propriété du cabinet impérial, Nicolas II a solennellement confirmé qu’il s’agissait d’un bien d’Etat.
Qu’en est-il des nombreux Russes blancs qui ont participé financièrement à la construction de cette église, lui ont légué leurs icônes et autres biens religieux ? Ne seront-ils pas lésés si la cour d’Aix entérine la décision du tribunal de Nice ?
Tous ceux qui ont donné doivent considérer qu’un cadeau est un cadeau. Le plus beau des cadeaux s’il est consenti à une église. Leurs descendants doivent se réjouir que l’église russe de Nice a été classée au patrimoine culturel français. Leurs dons sont devenus inaliénables.
Quel regard portez-vous sur la Russie d’aujourd’hui ?
C’est un régime démocratique qui élit ses gouvernants, chose impensable du temps de Staline ! En Russie, l’Eglise participe aussi à la grandeur de l’Etat. Son renouveau montre le souhait des Russes de retrouver leur splendeur passée.