Le père Nicolas officie à la cathédrale saint Nicolas, depuis deux jours.
Il est le fils de l’archiprêtre Nicolas Ozoline, responsable de l’émission Orthodoxie sur France 2, orthodoxe russe éminent et distingué, également professeur d’iconologie, d’homélitique et de théologie pastorale.
Diplômé de l’Académie de théologie Saint Vladimir, il y a suivi les cours du père Jean Meyendorf. Et son plus beau succès jusqu’à ce jour est sans aucun doute d’avoir su redonner vie à l’église de Kizhy dans la région d’Arkhangelsk : Voilà qui est prometteur.
Précédé par sa bonne réputation, le père Nicolas plait d’emblée, avec son air bon mâtiné d’une sévérité bienveillante, un regard profond et réfléchi, l’usage parfait de la langue russe, avec parait-il un zeste d’accent bien sympathique. En un mot, il est charmant. Ce qui serait peu, s’il n’était aussi et surtout visiblement intelligent, un don naturel dont il saura faire grand usage dans les semaines qui viennent, nul n’en doute à Nice.
Car pour le moment, la messe est dite en duo avec le père Jean (et oui, ce dernier n’a pas encore reçu d’instructions de Constantinople de céder la place), et c’est pas mal au fond. Cela poursuit si besoin est la démonstration réussie que la Russie ne s’impose pas, et laisse à son église le soin de poursuivre son chemin de paix et de réconciliation, jusqu’au bord de notre Méditerranée.
Le père Nicolas n’a pas encore reçu les clés de la cathédrale, mais rien ne presse, il gagne les cœurs, avec une agréable sérénité qui nous procure le plus grand bonheur. Un petit détail, l’entré payante ne devrait vraiment plus l’être, comme l’a décidé la Russie, propriétaire des lieux. Le père Jean devrait l’accepter, cela serait bien et fort honorable. L’argent n’est pas sa passion, qu’il en laisse donc la préoccupation au gouvernement de Russie, et se consacre au cœur des hommes.
Comme le fait le père Nicolas.
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