dimanche 17 juillet 2011

NICE: UN COMMENTAIRE SUR LE COMMUNIQUE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION de l'ACOR

Chers amis lecteurs, voici un commentaire rédigé par "Bartimée", relatif au communiqué que vient de publier l'ACOR (que vous pouvez trouver à la suite de ce commentaire):

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Notifier quoi ?

L'arrêt de la Cour d'appel d'Aix en Provence du 19 mai 2011 ne dispose-t-il pas que "l'Etat de la Fédération de Russie est fondé à reprendre possession, à la suite de l'arrivée du terme du bail emphytéotique du 9 janvier 1909, survenue le 31 décembre 2007, du bien immobilier (...) dit "Cathédrale russe orthodoxe de Nice "(...), dont il est propriétaire" ? L'arrêt va même par deux fois insister sur "la reprise des lieux", pour les juges elle va de soi.

La Justice n'a-t-elle donc pas statué clairement ? Sur 15 pages d'exposé des faits et de motifs on ne peut plus détaillé, ne laissant place ni au flou ni à l'ambiguïté, mais précis et méticuleusement appuyé jusque dans les moindres recoins ?

Par ailleurs le chantage aux licenciements est étrange, parce que pour les éviter il suffisait d'accepter en leur temps les propositions de la Fédération de Russie. Il est pervers maintenant de les lui imputer sournoisement.
Avec tout l'argent qui a été encaissé depuis des années par les droits d'entrée, et qui n'a pas été affecté suffisamment à l'entretien des gros et menus ouvrages de ce Monument Historique laissé en mauvais état, il doit bien rester de quoi indemniser largement le personnel en question.
L'Acor n'avait pas eu ces soudains scrupules sociaux on s'en souvient, quand a été licencié il n'y a pas si longtemps, sans aucune compassion, du personnel qui ne partageait pas ses visions.

Sachant pertinemment qu'un recours en Cassation se solderait par un nouveau come back à Canossa, l'ACOR veut en réalité tenter une autre cartouche : celle de la dramatisation provocante avec une partie de bras de fer publique. C'est ce que l'on ne peut pas ne pas lire derrière ses menaces "de désordres et de débordements très importants aux abords de la cathédrale en cette période estivale".

La ficelle est un peu grosse, l'ACOR peut et doit mettre fin dans l'honneur et la dignité à cette tragi-comédie tartuffienne démesurée. Là où sont l'honneur et la dignité il n'y a pas d'humiliation. La fin de la récré a sonné, l'ACOR doit respecter la justice de son pays et les droits qui en découlent, elle est seule responsable de la suite des évènements.
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Association Cultuelle Orthodoxe Russe de Nice

COMMUNIQUE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

Le samedi 9 juillet 2011 à 15h 15 une délégation de l’administration présidentielle russe qu’accompagnaient deux collaborateurs du maire de Nice est venue signifier aux responsables de l’ACOR que l’Etat russe entrait dans ses droits de propriétaire de la cathédrale en application de la décision de la cour d’appel d’Aix- en-Provence du 19 mai 2011, et informer dans le même temps que l’Etat « transmettait en pleine jouissance la cathédrale au patriarcat de Moscou, qui devient seul responsable de la gestion de la cathédrale dans toutes ses composantes ».À ce jour, aucun document écrit de confirmation de cette décision n’est parvenu à l’administration de l’ACOR.

Lors de la rencontre, l’ambassadeur M. A. Orlov a souligné que l’ACOR exploitait un bâtiment qui ne lui appartient pas. Dans son interview donnée à Nice-Matin à l’issue de la rencontre, M. Kozhine , en charge des intérêts et des biens russes auprès de la Présidence a insisté sur un point : la suppression des droits de visite de la cathédrale (actuellement 3 euros/personne individuelle et 2 euros pour groupes) perçus en dehors des offices.

Pour sa part l’ACOR a également fait savoir publiquement (cf. Nice-Matin du 27/6/11) que la suppression de ces droits se traduirait par le licenciement de neuf personnes, dont notamment les deux prêtres, adjoints au recteur (seul bénévole), et les quatre personnes directement rattachées à l’accueil et à l’entretien de la cathédrale. En effet, les droits d’entrée, qui représentent la moitié du budget recettes, couvrent les charges salariales et sociales. L’autre moitié permet le fonctionnement de la paroisse, l’entretien de la cathédrale et de ses dépendances. Donc supprimer les recettes des visites revient à licencier les neuf personnes ou priver la paroisse des moyens de son fonctionnement.

Concrètement, la situation se présente de la manière suivante : en l’absence de toute notification écrite, et d’autant que certaines déclarations lors de la rencontre ont pu contredire de récentes affirmations parues dans les medias, l’ACOR considère devoir toujours assumer ses responsabilités aussi bien à l’égard de ses salariés, de l’exercice du culte, que des visiteurs et de la gestion et de la maintenance de la cathédrale. Elle ne peut envisager la fermeture des visites car une telle mesure conduirait à des désordres et des débordements très importants aux abords de la cathédrale en cette période estivale. Elle ne peut non plus maintenir les visites sans droits d’entrée car le nombre de visiteurs serait de 1200 à 1500 par jour ce qui est impensable d’un point de vue de la sécurité et illégale au regard des clauses de contrat d’assurance. Seule une notification claire du nouveau propriétaire, la Fédération de Russie, permettra à l’ACOR de déterminer son attitude.

Le 16 juillet 2011


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